Carpe Diem II

Le jeune Cicero avait profité de la vie toute la journée. Il avait regardé un match de football pendant quelques heures, savourant une excellente lasagne gratinée dans son petit appartement de trois pièces. Évidemment, dans aucun des instants de son existence il avait cru qu'il ne méritait que cela, pour l'instant un appartement dans le style reste suffisant, mais bientôt, ce serait un immense palace. Bon, il est vrai qu'il est un peu positif. Mais, malheureusement pour lui, il en était à sa troisième part, à quelques quinze minutes de la fin du match quand il reçu un appel sur son portable.

"Tommy, c'est Sally, j'aimerais que tu t'amènes le cul chez moi et vite, j'ai un autre travail à te faire faire."

"D'accord Sally, j'arrive."

Jamais n'avait-il eut l'idée d'écouter la fin du match ou de finir sa part de lasagne; après tout, le travail pour lui était plus important que tout. La Juventus Turin perdait par un but devant l'AS Roma, un match typiquement Italien. Il appela un taxi rapidement, se brossant les dents, s'assurant d'être présentable. Il savait qu'il sera actif en ce jour, donc, il portait déjà un costard noir, tout propre. Le taxi ne mit pas de temps à trouver le recoin de l'appartement de Thomas. Ils partirent dans le centre du quartier Italien, dans la tour à bureau où résidait presque Salvatore Vicenzo.

"Ahhhh... Tommy tommy tommy. Content de te voir. Tu sais, la Juve est revenu dans le match, deux buts de suite, un de Nedved et un de Trezeguet, ils ont gagné la partie."

Il venait de rater une énorme fin de match, mais bon, toujours souriant par l'ironie de la situation, il laissa enchaîner son patron afin que bientôt il puisse travailler et se faire de l'argent. Il croisa du regard la secrétaire du caïd, la jolie Dominica. Son fin regard vert laissait entendre un océan de possibilités, mais, Thomas se concentra sur le travail.

"Tu sais Tommy, Hank Malone, le gars que t'as passé l'autre jour, possédait un petit bar dans le secteur. On y avait un raquet, mais étant donné que ça a changé de propriétaire, j'aimerais que tu fasses les choses comme il faut et t'assure de leur fidélité. Tu sais, de nos jours, des gens fidèles, ça ne se trouve plus. Alors, j'aimerais ne pas avoir de merde, ne tues personnes, mais assure toi qu'ils comprennent. Techniquement, il ne devrait pas y avoir de gangs là dedans, mais on ne sait jamais. On retournera avec plus de muscle si jamais un gang de rue s'en est mêlé."

"Pas de problème Sally. Éventuellement, gérer un bar serait quelque chose qui m'intéresserait, si jamais une porte s'ouvre dans le domaine, n'hésite pas."

"T'inquiètes, Tommy Boy, si j'ai quelque chose tu seras averti."

Évidemment, ce n'était pas tous les gens qui travaillaient pour Sally qui avaient un père de très près dans le domaine. Il réussirais surement un jour à prendre sous son aile au moins un petit night club qui lui rapporterais quelques dollars et, surtout, un endroit où dealer la came, quelque chose du genre. Il n'hésita que quelques secondes avant d'aller vers la porte, saluant Sally de sa main gauche. Le taxi n'était pas nécessaire pour se rendre. Il marcha presque vingt minutes dans les rues de la ville afin de se rendre là bas. Le Sig Sauer dans le holster en bandouillière ne parraissait aucunement sous le costard noir. Une chemise blanche ainsi qu'une cravate très simple noir venait garnir un uniforme sans faille. Il avait l'air d'un homme d'affaires très classe. Entrant dans le restaurant-bar, il demanda à l'hôtesse une place, ce qu'elle trouva très aisément. Apportant au jeune homme un menu. Il l'ouvrit et eut une excellente idée.

Lorsque la serveuse revint, il commanda des Pennes à la sauce rosée. Mais demanda aussi;

"J'aimerais rencontrer votre patron, je crois que vous avez changé de propriétaire récemment, c'est possible?"

"Oui, je vais voir ce que je peux faire monsieur."

"Merci"

Le jeune homme fit mine de se gratter mais ouvrit son holster. Évidemment, il n'avait pas l'intention d'être délicat, mais il ne s'en servirais qu'en dernier recours. Il rencontrerais tranquillement le proprio, discutant des possibilités...

Le petit bar était bien rempli à cette heure-ci. Le match venait juste de se terminer et les habitués venus pour assister à ce match restaient pour manger. Au moins, deux familles entières étaient là, beaucoup de costumes-cravates qui buvait un verre d’un air décontracté après une journée de travail stressante. Pas moins d’une vingtaine de personne, sans compter le personnel qui comprenait un barman, deux serveuses et un vieil homme qui passait la serpillière dans un coin du restaurant.

La serveuse revint vers Thomas quelques instants après.

« Je suis désolé monsieur mais le patron ne peut pas se déplacer, ni même accorder quelque entrevue. »

Il fallait trouver autre chose. Thomas était loin de se douter que le patron était actuellement en réunion avec un publicitaire pour agrandir la marque.

Il fallait avouer que Thomas n'avait pas prévu le coup. Fort heureusement, il n'était pas gêné et relativiser les choses était fort simple pour lui. Son Sig Sauer silencieux restait toujours dans son holster, mais celui si se trouvait entreouvert dans le but d'être près d'atteinte pour le mafieux. Il reçut sa nourriture, mais fit mine de se lever pour aller aux toilettes. Les nouilles seraient froide, peu importe.

Il était déjà venu dans ce restaurant-bar et savait dans quelle direction se trouvait l'administration. Ses pas furent rapides, mais tout de même pas trop alarmants pour les gens, il n'avait pas tiré son sig sauer après tout. Il monta les marches le guidant à l'administration. Les treize marche qui menaient à la mezzanine du patron semblaient très longues pour Thomas, qui, lui, n'avait pas de temps à perdre. Il est clair qu'on voyait son visage, mais aussi, il avait la protection de Sally dans le domaine, donc, il ne devrait pas craindre les représailles autant qu'un indépendant. La porte des bureaux était fermée et même barrée visiblement.

Deux secondes et le jeune homme força la porte d'un coup d'épaule. Il ne s'agissait que d'une porte bien standard après tout. Il entra dans le bureau, pas très grand, mais suffisamment pour y rencontrer une délégation de trois hommes. Heureusement pour Thomas, il n'y avait dans le bureau qu'un homme d'affaire ainsi que le patron, qui lui était assis derrière le bureau. Peu importe ce qu'il fait, il tira son Sig Sauer en refermant la porte derrière lui. L'homme était tellement surpris qu'il gloussa. Le visiteur, qui était le publicitaire en question, lui, resta de glace. Thomas prit parole, de sa voix rauque et d'un visage dur comme le fer;

"Alors, c'est vous qui avez reprit les rennes après Malone. N'oublies pas une chose enculé, si tu veux que le lieu soit sécuritaire, c'est à nous que tu paies. Étant donné que Hank la couille a foutu de la merde, tu doubles ta protection, c'est 2000 dollars par mois, jusqu'à ce qu'on trouve que tu t'es fait discret."

Gardant l'arme bien braquée dans le direction de l'homme d'affaire, il regarda pour trouver s'il y avait une caméra de surveillance. Forcément il y en avait une pour le resto, et peut-être une pour le bureau en soit. Il vérifierait le tout pour être certain. Le publicitaire, lui, semblait salir son pantalon alors que l'Italien reprit rapidement;

"Alors enculé, c'est compris? Tu me dois un 2000 dollars tout de suite, et que ça saute. On va aller prendre les cassettes de ton restaurant et ne t'avise pas de parler à la police, il sera facile pour nous et tous nos alliés puissant d'aller chercher ta mère, ta soeur, ta femme, ton garçon, ta fille et de leur faire manger tes couilles au déjeuner. C'est clair?"

Cicero restait de glace. Il songea un instant à liquider les deux hommes afin de faciliter le travail, mais, il aimait bien voir des gens mouiller leurs sous-vêtements devant lui.

Le nouveau gérant faisait mime de coopérer, il n’était pourtant pas le dernier venu. Malone faisait parti d’un petit réseau de petites frappes d’italiens, et ce de façon suffisamment discrète pour que Sally ne le saches pas. Ainsi, à sa mort, c’est un bon ami à lui, fidèle lieutenant de ce groupuscule qui a prit la suite du restaurant, gardant toujours son 45 sur lui.

Il cherchait juste le meilleur moment pour frapper, le sentiment de supériorité de Thomas l’aveuglait. Dans le restaurant, la serveuse fit un tour avant de voir que Thomas n’était plus à sa place, recoupant les informations, elle se précipita vers le bureau du patron. Elle ouvrit la porte avec fracas, ce qui surprit tout le monde, y compris Thomas qui pivota. Le gérant en profita et appuya sur l’alarme silencieuse avant de sortir son calibre, il tira quelques balles à l’aveuglette, manquant le mafieux.

La police sera bientôt là, et les témoins sont nombreux.

Les balles avaient sifflées aux oreilles du jeune italien. Jamais n'avait-il senti d'aussi prêt la mort. Il savait que cliniquement, l'une de ces balles pouvait le tuer aussi facilement que l'on écrase une mouche qui nous dérange. Fort heureusement, il n'était pas le négligé pour le moment. Il avait observé, il n'y avait pas de caméras, mais, visiblement, l'homme savait se défendre. Il n'hésita presque pas, ramassant la serveuse, la couchant au sol, après tout elle n'était pas sa cible. Un homme qui tire sur quelqu'un devient aisément l'assaillant, néanmoins, ce n'est pas ce que le jeune Cicero fit; il tira à plusieurs reprises sur le propriétaire, le touchant. Après tout, on ne l'avait pas pris au sein de la Cosa Nostra pour aucune raison.

Il ne toucha pas au publicitaire, qui venait de voir son client atteint devant lui. Sans aucune hésitation, il lui ôta la vie d'une balle dans la tête. La jeune femme restait au sol, témoin de la scène. Heureusement l'Italien portait toujours des gants lorsqu'il touchait à son Sig Sauer, comme cela aucune trace de son passage. Il s'avança vers le patron er aperçut l'alarme silencieuse derrière le bureau. Il fouilla rapidement l'endroit prenant l'argent le plus possible, tout en se dépêchant.

Il prit la poudre d'escampette, en prenant soin de regarder si on le suivait, mais, clairement, si c'était des policiers il ne resterait pas. Il devrait repasser plus tard. Heureusement, il avait surement l'argent pour le moment, mais la personne qui prendrait cela en charge devra payer...

Thomas s’en tirait une fois de plus. Dans les ruelles sombres autour du restaurant, il aperçut deux voitures de police défilaient effectuant un dérapage pour se garer devant l’établissement, pas n’importe quelle unité, la brigade anti-mafia. Thomas a eut le temps de décamper mais la police fera le tour des témoins pour tenter de dresser un portrait robot. Heureusement pour lui, aucun client n’avait fait attention à lui, il n’y avait que le publicitaire et la serveuse, mais sous le choc, ils ne donnèrent guère d’information.

Thomas a le temps de déguerpir avec peu d’argent, 250 dollars, « l’argent de poche » du patron. Une récompense attendait sûrement Cicero avec Sally mais il risque d’être un peu irrité pour la descente de flic.

[Reste encore la réaction de Sally avant la validation, désolé du très grand retard, j’aurais pensé qu’un MJ passerait par là …]

Thomas n'était clairement pas heureux de la situation. Ça aurait du être simple; techniquement n'importe quel imbécile aurait pu régler ce problème en criant ciseau. C'est un Thomas Cicero plus que déçu qui revint dans le bureau de son patron. C'est un Sally très neutre qui reçu le gangster et surtout, qui entendit le premier la voix d'un jeune homme totalement abattu de la situation;

"Sally, je dois te dire que j'ai été pris au dépourvu, il avait surement une alarme silencieuse, les flics sont arrivés très vite dans mon cul. Heureusement, on assistera à un autre changement d'administration; je l'ai troué d'une balle dans la tête. C'est un restaurant très intéressant, il pourrait t'être utile je crois si jamais tu voulais y faire des rencontres. J'essaie de ne pas laisser du travail à moitié accompli, tu sais."

Le jeune gangster avait prit soin de ne pas être blasphématoire, il savait que ce n'était pas de sa faute et que, en lien avec la difficulté de la chose, il avait presque réussi. Il avait au moins tué le propriétaire de merde de ce restaurant; il reste à voir qui sera le prochain et quand est-ce que Sally envoiera le jeune Cicero pour s'occuper de son cas...

Sally était un homme sévère mais juste. Il ne garda pas son visage serré longtemps avant de faire un geste de bras amical dans la direction de Cicero.

« Je comprends Tommy. Mais il va falloir que je couvre mon cul, tu comprendras que je devrais un peu réduire ta prime j’espère … »

Il désigna une petite valise.

« Autre chose me chiffonne. Ce patron faisait parti d’une petite bande. Surveille tes arrières, ils ont des affiliations contre nature. »

Ce que Sally ne savait pas c’est que désormais sa tête était mise à prix par ce petit groupe et si l’anonymat de Cicero le maintenait en vie, la réputation de Sally faisait de lui une cible parfaite désormais.

+ 250 $ (volés)
+ 2.000 $ (récompense)

Précaution : 2/5
Cible : 2/5
Moyens : 1/3
Qualité : 3/7
+ 8 réputation

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