BlackLight [FREE]

À peine arrivée à Karandras. La nuit est déjà bien noire. Enfin, si on ne se trouvait pas au centre-ville, elle était noire. En ville, il ne fait jamais noir. Ses bagages déposés à la consigne, elle n'a prit que son sac à dos pour ce qui lui est essentiel. Le reste, elle ira le chercher en temps et lieux.

Une fille comme elle n'avait pas peur de la nuit. Surtout pas en ville. Y'avait beaucoup trop de monde pour avoir peur. Elle n'avait pas prit la précaution de se trouver un toît pour la nuit, mais ça lui était égal. Il faisait beau et elle ne sortirait probablement pas avec le petit matin. Le reste, ça allait aller tout seul. Elle cherchera un toît demain. Elle trouve rapidement un endroit où planquer son sac à dos et là voilà arpentant les rues achalandées à la recherche d'un endroit où festoyer. Selon elle, on reconnaissait la valeur d'une ville avec ses Dance Floor.

Et l'un d'eux attire son regard. Elle ne prend pas la peine de regarder le nom attentivement. Ça lui et égal. Mais la basse qu'elle entend lui donne une première bonne impression. Elle adresse un de ses plus beaux sourires au Doorman, mais il lui demande ses cartes. Elle obtempère un peu à contre-coeur. Elle va se faire carter toute sa vie à ce rythme. Pffffff ! Mais bon, elle n'a rien à cacher. Le Doorman a l'air satisfait et lui redonne sa carte. Elle l'enfonce profondémment dans la poche de son capri style cargo et entre dans le bar.

Première chose, repérer les toilettes, puis les zincs. Une fois fait, elle va directement vers l'un des zinc et commande un shooter de vodka, question de bien commencer. Une fois vide, elle se dirige directement vers la piste, faisant penser au barman que c'est pas avec elle qu'ils feront du fric. elle n'a pas du tout l'attitude d'une buveuse compulsive, mais on verra bien.

Elle traverse la nuée de gens, des jeunes pour la plupart, frôlant à peine la trentaine. Elle adresse à chacun de ceux qu'elle croise un sourire particulier, puis disparait derrière quelqu'un d'autre. Elle se fond dans la marée humaine, jusqu'à ce qu'elle émerge, quelques secondes plus tard. Elle grimpe sur un speaker, ou quelques femelles et quelques mâles se déchaînent. Sans gêne, sans pudeur, enserré dans sa camisole noire, elle a adopté aujourd'hui le style militaire urbain, en noir des pieds à la tête, converse aux pieds. Fantaisie, des grants en filet d'un jaune éclatant, les ongles et bijoux de pacotille de la même couleur. Rien de déplacé, rien de trop dénudé, mais combien provocant, rien à voir avec les filles en mini-jupes et micro-camisoles scintillant de faux diamants.

Elle se déhanche depuis plusieurs minutes et les mecs sur les speakers ont délaissé les filles scintillantes pour l'encadrer étroitement. Le premier don d'alcool arrive, un shooter qui passe devantelle et qu'elle avale d'un trit avant de le refiler à un des mecs et de poursuivre sa danse endiablée.

Encore de longues minutes, une heure peut-être depuis son entrée, puis elle décide de quitter les speakers, au grand dam des mâles. elle n'a même pas besoin de pousser pour descendre sans encombre, de nombreuses mains masculines se tendent pour l'aider à descendre.

D'un candide déasrmant, elle se fraie un chemin dans la foule, puis se rend au bar. Elle avise le barman d'un signe de main, visiblement ravie d'être en ces lieux.

- Joli numéro, fait le barman en approchant.
- Merci, répond-elle, lui offrant un sourire à faire fondre une banquise. Un Blue Lagoon, demande-t-elle, sans se départir de son sourire.

Elle avait commencé à la vodka, elle allait poursuivre à la vodka... bien qu'elle ne sache pas trop ce qu,il y avait dans le verre qu'on lui a donné sur les speakers. Peu importe..

Elle avait à peine reçu son Blue Lagoon qu'un gorille à l'air déplaisant arrivait et posait juste à côté d'elle un shooter d'un probable alcool blanc, sur un carton blanc. Avant qu'elle ait pu lui demander de quoi il en retournait, il avait déjà fait du chemin entre les clients. Elle délaisse son cocktail et s'intéresse au verre proposé. Un regard autour, personne ne lui fait un quelconque signe pour se déclarer responsable de ce... cadeau.

Elle renifle le shooter. Vodka. Sourire. Machinalement, elle retourne le carton blanc, pour y découvrir un petit mot.

Place V.I.P.
Invitation du DJ.

Ah, voilà donc son pusher de vodka anonyme dévoilé. Elle cherche où il se trouve avant de trouver l'alcove où le tout est mixé. Sourire. Il regarde dans sa direction, elle pourrait le parier. En plus, le gorille " Kill the Security " n'est pas loin. d'avantage de preuve s'avère inutile. Elle lève le shooter bien haut, pour qu'il puisse le voir, puis en avale le contenu d'un trait, puis le repose sur le zinc.

Provocante, elle s'organise pour qu'il puisse clairement la voir glisser la carte entre la fine étoffe de sa camisole et son sein droit, laissant dépasser le billet ouvertement. Elle s'empare de son Blue Lagoon, qu'elle a à peine entamé, puis se fraie un passage jusqu'au DJ Invitant.

Les DJ lui ont toujours plut. Beaucoup de ses copains sont DJ... beaucoup de ses ex-petits-amis aussi d'ailleurs. Presque exclusivement des DJ.

Presque arrivée, un mec de la sécurité se dresse devant elle, pour visiblement l'empêcher d'avancer d'avantage. Insolente, elle lève le menton, lui offrant une jolie vue du discret décolleté de la miss et aussi de la carte où les mots " V.I.P. " et " DJ. " sont parfaitement visible. Sourire moqueur, elle fait un sec mouvement de la main pour qu'il lui libère le passage. Il n'a pas le choix de se pousser et de la laisser passer.

D'une démarche assurée, sans aucune hésitation, elle rejoint le généreux DJ. Sourire. Elle jette un oeil à l'attirail du DJ, puis hoche la tête d'un air approbateur. C'est pas de la camelote.

- Merci.

Elle tire sur sa paille, aspire une gorgée de son cocktail, puis s'appuie avec nonchalence près du laptop, son verre dans une main, jouant dedans avec la paille de l'autre main.

- Alors me voir me déhancher t'as plut ? questionne-t-elle, éffrontémment, parfaitement à l'aise avec les faits.

Elle était parfaitement consciente des compliments que lui faisait le DJ. D'ailleurs, faudrait qu'elle sache son nom à ce DJ. Et il avait parfaitement. Elle était de loin la plus belle ce soir, parce que la seule qui était ce qu'elle était jusqu'au bout des doigts. Elle ne se donnait pas des airs pour être si irrésistible, elle l'était, naturellement. Et les compliments lui plaisaient.

Faire des clips, l'idée lui plaisait aussi. Elle avait fait du professionnel, à Miami, mais rien de si remarquable que des clips. Restait à savoir ce qu'il allait demander en retour.

L'invitation lui plaît, retourner sur la piste, tout pour lui faire plaisir. Un DJ, en plus. Lincoln Freeman. Pas mal. À peine arrivée à Karandras et là voilà avec une touche. La danse était un moyen d'expression formidable et le corps un outil parfait.

- Enchantée. Moi, on m'appelle Chatwood, se contente-t-elle de dire. Elle aime son nom de famille. Il arrache. Programme intéressant, j'accepte avec plaisir.

Rien de plus, rien de moins, elle ne pose pas d'avantages de questions. Avec de la chance, elle aurait une soirée chaude et un lit pour dormir cette nuit... ou le lendemain, c'est selon.

Elle retourne, suivi de près par Freeman, vers le plancher de danse, une main sur sa hanche, ce qui n'est pas pour lui déplaire. Une marque possessive après seulement quelques mots échangés ? Remarquable.

Zim aime danser. C'est sa passion. Et ça parait. Elle danse, en transe. Plus ou moins seule avec la musique, un sourire ravi illuminant son visage, en même temps que l'éclairage survolté.

La danse était depuis la nuit des temps un moyen de communication. Même les abeilles utilisaient ce moyen. Et Zim usait et abusait de ce moyen de communication. Rien de plus clair dans ses mouvements, ses déplacements, ses ondulations, ses sourires.

Il était curieux. Elle se doutait bien que son nom de famille ne serait pas suffisant. C'est bien 10 minutes, mais après...

- Non, en fait, j'ai mis les pieds à Karandras cet après-midi pour la première fois. Sourire mutin, elle s'approche, très près. Zim. Zim Chatwood, lui sussure-t-elle à l'oreille, l'haleine chaude dans son cou, un peu alcoolisée.

Elle n'esquive aucun contact, vient même les chercher, les devancer. On a rarement vu une danseuse aussi prévenante envers son vis-à-vis, surtout pas dans un bar.

Après un long moment, elle remarque rapidement le changement chez Freeman. Il est un peu moins attentif, un peu moins présent. Il lui explique rapidement ce qui en est.

- Je dois retourner, tu viens m'accompagner ? Je termine la soirée et je t'invite au café.
- Tu sais, j'ai déjà mixé pas mal de fois et je crois que j'suis pas mauvaise. Ce qui veut dire que t'accompagner prend un tout autre sens, dit-elle, un brin provocateur. Si t'es prêt à avoir de la rivalité, j'acc...

Elle se fige et se retourne. Un autre mec vient de lui couvrir le bras de chair de poule. Elle le dévisage un moment, puis lui sourit. Parlant de rivalité. Ça tombait à pic. Est-ce que courir deux lièvres à la fois risquait de les lui faire perdre tous les deux ? C'était possible, mais sans risque, la vie ne méritait pas d'être vécue !

- Salut, pouvez-vous m'accorder cette dance ?
- Bien sûr que je peux. Mais est-ce que je veux ?, demande-t-elle, mesquine. Sourire.

Elle observe le nouvel arrivant de la tête aux pieds et le contraire. Pas mal. Très bien, même. Sourire mutin.

- Oui. Je peux et je veux bien.

Elle laissait si lamentablement Freeman en plan ? C'était une manière de voir les choses. Elle se rtourne vers Freeman et le reluque lui aussi de la tête aux pieds et vice-versa. Elle lui adresse un clin d'oeil particulièrement aguichant et jette un oeil vers la tribune du DJ. La 13e track débute. Tiens, le remplaçant de Freeman est zélé. Amusant. Elle s'approche du nouveau venu et fait disparaître une poussière imvisible.

- Et toi t'es qui ?

Il l'attire un peu plus loin sur la piste de danse, elle le suit, docilement. Il fait quelques gestes, elle le regarde faire, un sourire aux lèvres. elle sourit tout le temps ma foi. Il n'a toujours pas répondu à sa question. Mais il le fera peut-être plus loin. Oui, exactement

P.K, P.K Strickland. Et vous ? j'ai crû entendre que vous vous appellez Zim ? original, original et très jolie comme nom.
- Merci, je trouve aussi. J'adore rencontrer de nouvelles personnes, ça étend mon réseau, lance-t-elle, sans but précis.

Et ils dansent, elle se donne à 100%, comme d'habitude. Elle est là pour s'éclater et elle compte bien le faire. Son drink a disparu elle ne sait où, mais peu importe. Elle boira après. Il fait chaud, sa peau se perle de sueur, sa respiration se rapproche, mais elle semble infatiguable. Puis elle remarque qu,il ne danse plus beaucoup, elle ralenti la cadence.

Je reviens.

Et il la plante là. Pffff. Avoir su. Il passe devant le DJ. elle serait retourné le rejiondre illico si y'avait pas eu un autre mec pour venir se frotter à elle. Ravie de cette diversion, elle lui en fait voir de toutes les couleurs, provocante jusqu'au bout des ongles. Mais bon, la fille avec le mec ne semble pas du même avis et attire sa possession plus loin. On voit rapidement qui porte les culottes chez eux. Ça la fait rigoler et P.K. ne tarde ps à revenir. Oh, il est revenu et il lui tend une bouteille d'eau. Elle lui adresse un regard incrédule, puis hoche la tête et prend la bouteille. Elle lui sourit et ouvre sa bouteille et vient pour prendre une gorgée.

Tu es occupé ce soir après le club ? Sans vouloir être trop direct, c'est une simple question.

Le sourire se fait espiègle, perfide. Elle baisse sa bouteille, sans en avoir prit une gorgée. Elle s'approche, glisse une main sur le nuque de P.K. puis s'approche tout près.

- Peut-être, ça change tout le temps, du oui, du non, tout dépend ce que t'as à me proposer et...
NOUS DEMANDONS ICI À LA TABLE MADAME CHATWOOD POUR QU'ELLE NOUS FASSE DÉMONSTRATION D'UN AUTRE DE SES TALENTS. CE SOIR ON AURA DROIT À UN CLASH DE DJS LES AMIS.

L'air de la jeune femme se fige de surprise, puis se fend d'un sourire radieux, ravi. Évidemment, plusieurs regardes se retournent vers elle. De l'attention, de l'intérêt. On la regarde. Elle relève le menton, puis se détourne de P.K. Dommage.

- Je peux pas rater ça, tu vois... plus tard, peut-être, lance-t-elle avec désinvolture en s'éloignant d'un pas rapide. Sous L'oeil attentif des clients autour de P.K. et elle. Zim rejoint rapidement la table, adresse un sourire des plus insolent au gars de la sécurité et rejoint Freeman, son sourire toujours aussi radieux, la carte toujours à moitié prise entre sa peau et sa camisole.

Elle jette un coup d,oeil rapide à l'attirail, puis fait défiler la playlist, question de voir le stock de Freeman. Elle hoche la tête, d'un air décidé, puis lui adresse un sourire mielleux et vachement moqueur.

- Tu vas voir c'est quoi de se faire clancher par UNE DJ, toi.

Avec sérieux, elle préparer ses track, les choisissant avec attention pendant que celle de Freeman tire à sa fin. Elle passe les écouteurs quelques secondes, puis prend le micro.

LUI ET MOI, CHATWOOD, POUR LE RESTE DE LA SOIRÉE, PRÉPAREZ VIDEZ VOS VERRES, CAR VOUS N'AUREZ PLUS L'OCCASION D'ALLER LES REMPLIR, À MOINS DE TOMBER D'ÉPUISEMENT. FAITES CRAQUER VOS ARTICULATIONS, DÉLIEZ-VOUS LES MUSCLES, C'EST PARTI !

Une voix chaude, grave, suave, elle n'en est pas à son premier clash. Elle trafique la piste qui s'enchaîne sans ani croche à celle précédente de Freeman, un rythme chaud, énergique. elle prépare déjà la suivante.

Derrière la table, les écouteurs à moitié sur les oreilles, elle ne cesse pas de bouger, rythmant la musique des épaules et de la tête. Elle a retrouvé son Blue Lagoon, elle l'avait laissé ici. Il ne traîne pas loin et elle aspire une bonne gorgée. Pour la première fois depuis qu'il l'a vu, elle semble sérieuse, ou plutôt concentrée. Elle prépare la prochaine track.

- Si tu restes près de moi je préfères...

Un sourire vient éclairer son visage, tandis qu'elle se retourne à moitié vers Freeman, à moitié penchée au-dessus du laptop.

- Faudra que tu trouves ce qui me fera rester près de toi, réplique-t-elle.

De la pure provocation. Elle hoche la tête et retourne à son boulot, cest à son tour. Les yeux mi-clos, elle mixe la prochaine track, un rap pesant, lourd, un peu plus lent, mais qui semble avoir la cote si on se fie aux exclamations. Elle en profite pour fouiller dans la poche de son pantalon pour en tirer son MP3. Fils à porté de main, elle le branche au laptop et fouille dedans, choisit un morceau et l'insère dans ses prévisions. Elle est d'un naturel sans conteste, parfaitement à l'aise avec ses manipulations. Elle lui a dit qu'elle avait déjà mixé pas mal de fois, et ben soit elle apprend vite, soit elle a mixé plusieurs fois, ce qui est plus près de la réalité que pas mal de fois.

Penchée au-dessus du laptop, elle prépare son son prochain son. Assez penchée pour être capable de prendre la paille de son blue Lagoon sans les mains. elle ne cesse jamais de bouger, le rythme dans le corps.

Elle se redresse un brin, écoute attentivement dans les écouteurs et envoie la prochaine, mix parfait, juste au bon moment, avec la précision d'un horloger. C'est un vieux succès Techno, il date un peu, mais c'est un incontournable quand on veut faire danser la foule.

Elle se redresse totalement, visiblement très satisfaite de son mix, petit geste de victoire, elle prend une gorgée de son drink et le termine. elle semble déçue durant un moment. Elle regarde autour d'elle, puis, insolente, elle avise le gorille de la sécurité.

- Hey, King Kong ! Tu veux te rendre utile et aller me chercher un autre Blue Lagoon ? C'est bleu, dnas un verre comme ça. Demande à la serveuse, elle devrait comprendre. Thanks, t'es un ang... gorille adorable.

Elle ne prend même pas la peine de savoir s'il le fait ou non et retourne à la suite du Clash.

Quelques tracks que Bishop n'aurait jamais passée lui même dans un club pour une simple et bonne raison, il ne connaissait tout simplement pas. Étant submergé dans la culture hip hop et r&b, le techno n'était pas sa tasse de thé; qui plus est, dans le Long Beach des années 1990, il était difficile de voir autrement que le G-Funk.

Néanmoins, c'est avec un sourire qu'il observa Zima parler à Karl sur un ton assez provocateur pour une petite fille de 5'9'':

- Hey, King Kong ! Tu veux te rendre utile et aller me chercher un autre Blue Lagoon ? C'est bleu, dans un verre comme ça. Demande à la serveuse, elle devrait comprendre. Thanks, t'es un ang... gorille adorable.

Karl Foote esquissa un rictus complaisant tout de même. Il regarda Bishop et en échangeant un sourire, il partit chercher le blue lagoon en question. Le Gorille de près de 6'5'', avec son chandail "kill the security" revint donner le breuvage à Zima et lui sussura à l'oreille:

-Ce fut un plaisir ma jolie, mais mon nom c'est Karl.

Il remonta ses lunettes fumées pour déposer un clin d'oeil vers la jeune fille. Elle esquissa elle aussi un sourire franc. Mais, au bout de trois tracks, ce fut au tour de Bishop d'aller à la table. Faisant une mimique de donner un coup de derrière pour tasser la jeune antillaise, ce qu'elle fit dans un mouvement exagéré pour mettre le spectacle. Bishop entâma une track d'un duo de rap de chicago du nom de A.N.C.. Cette track, assez gangsta rap, fit changer un peu le dance floor, les gens un peu moins lascif dans leur danse, s'empreignent au beat, même Zima modifia son propre beat et tout le monde dans la danse est content. L'heure avance, il est maintenant 2h30, encore quelques tracks et s'en était fini du dance floor, il entama donc avec une track de R&B des plus féminines que les femmes entonnèrent en rhytme.

Il regarda le jeune dame qui, elle aussi affichait un sourire satisfait, et, en la prenant par la hanche, lui dit:

-Je ne m'inquiètes pas donc, je m'inquiète plus pour le dance floor durant les deux prochaines...

Tout sourire Bishop fit place à Zima sur la table, quelle chance, une femme qui avait les mêmes passions que lui et qui, qui plus est, est un vrai charme.

Elle surveille le gorille du coin de l'oeil, on sait jamais, mais il obéit docilement, non sans avoir échangé un regard avec Freeman. Elle s'interroge sur la réception de sa commande, mais bon, dans le pire des cas, elle l'aurait bien cherché. Il revient pas longtemps après et lui tend son verre.

- Ce fut un plaisir ma jolie, mais mon nom c'est Karl.
- Merci. Je le redis, t'es adorable Karl Kong., roucoule-t-elle.

D'autres tracks s'enfilent aussi naturellement que si elles avaient été tissés les unes aux autres, puis il choisit un truc de fille. Elle lui tire la langue. Tricheur, peut-il lire sur ses lèvres.

- Je ne m'inquiètes pas donc, je m'inquiète plus pour le dance floor durant les deux prochaines...
- Pffffft ! réplique-t-elle.
- Hey mec' ! on décide ca tout d'suite, on s'fait un petit clash' de rap' ! la foule votera pour le meilleur et c'dernier partira avec la meuf'. Okay ? on va s'faire ca à la Old Street, nigga !
- Oh, ouais, c'est peut-être inquiétant, chuchote-t-elle à Freeman.

Elle va lui en faire des " C'dernier partira avec la meuf' Okay ? " Elle croise les bras et lève le menton. Sourire hypocrite, elle fait semblant de la trouver drôle. Mais le défi est lancer, Freeman doit le relever. Question d'honneur, meuf ou pas.

- Hey Zim ! envoie nous l'mix.

Sourire complaisant, un peu faux, elle se penche au-dessus du laptop et choisit rapidement la prochaine track, un rap bien pesant, ou il est relativement aisé de placer quelques mots. Ayant choisit son morceau et lorsqu'il débute, elle se redresse et leur fait signe que c'est à eux de jouer. Elle prépare la prochaine et leur laisse toute la place et rejoint Karl.

Elle lui donne un tout petit coup de coude pour lui montrer qu'elle est là. Le gorille baisse les yeux vers elle.

- Si ça me plait pas, c'est avec toi que j'partirai, Karl Kong.
- Ce sera un plaisir.
- Je sais.

Karl Kong ne peut s'empêcher de sourire. Elle le lui rend, au centuple.

Elle retourne à l'observation des deux mâles qui se disputent une femelle... elle en l'occurence. Impossible de déchiffrer ses pensées, elle observe, parfaitement impassible.

[HJ : Ohh.. sa va être violent mon gars ^^ XDD]

Je le regarde un instant, je bois quelques gorgées de ma bouteille d'eau et faisant signe de non de la tête avec un large sourire qui se dessine sur mon visage. Je le regarde et écoute attentivement ces phrases. Rimes de bases, flow' de base.. vraiment.. j'espère que c'est que le début car sinon, il fait vraiment pitier. Je sens que je vais le détruire. Les phrases ce bousculent dans ma tête. Je prend quelque une que je trouve plus ou moin bonne pour commencer doucement, histoire de ne pas trop le démolire. Il termine enfin, c'était long et pénible tellement c'était mauvais. Je prend alors le mic' et prend donc les choses au sérieux.

C'est tout c'que tu as nègro' ? Bon et bien.. quand faut y'aller.

La DJ m'envoie la sauce moi jte renvoie la vinaigrette,
Après avoir écouté mon clash' tu repartira la queue entre les jambes vite faite.

Tu m'traite de fillette, après mon clash' jt'enfile comme une brochette et jt'envois au oubliette.

La foule rigole un peu, un petit "Ouuuu" se fait entendre, mais rien de plus. Heureusement, car plus tard il s'en mordera les doigts.

Tu t'pense the best alors t'essaille d'me test,
Mais t'es juste une grosse snitch,
T'es ma pute, ramène ton cul ptite bitch,
Y'a des clients qui attend que tu viennes faire ta job,
T'crisser à terre pis leur faire un blowjob !

La foule réagis donc à cette solide attaque si parfaitement monté de ma part. Je souris en regardant Lincoln, il n'est pas au bout de ces peines. Je reporte donc le mic' à ma bouche et reprend.

Come on ! J'veux que tout le monde ici aient les mains dans les airs ! Come on ! Put your hands up !

Les gens me suivent donc quand je lève mon bras droit et fait des mouvements de haut en bas en pliant légèrement les genoux. Je reprend mon clash'.

Mon clash' n'est pas piqué des verres, grace à c'dernier jt'éclatte en mille morceaux de verre.

T'accepte d'me challenger avec ton rap de chiasse,
T'es une honte pour les Afro, ta race.
Pousse toi d'ici mec' avant que j'te tabasse,
Parce que P.K est dans la place !!

La foule ce fait entendre. Elle est à 100 % derrière moi. Je continue mon mouvement de bras et eux aussi, Zim continue de mettre du beat pour qu'on puisse ce clasher. Même si elle refuse de me suivre, au moin, j'aurai foutu l'humiliation de sa vie à Lincoln, et ca, ca vaut toute les femmes du monde. Je prend une gorgée d'eaux et reprend de plus belle.

Tu dis savoir clasher,
Mais moi j'ai encore rien donné et t'es au plancher.
Fait attention à c'qui suit nègro',
Le feu c'est chaud.
Tu pourrais t'brûler,
Pour s'en prendre à P.K faut s'protégé.

Un verse moyen pour laisser place à l'assault final, ca va faire mal. Je prend le mic' et donne tout c'que j'ai. J'ai la participation de la foule à fond la caisse, il sont content de voir que je sais rapper et que je ne me laisse pas faire.

Ouais ouais nègro' ! déja le dernier assault ! attention, le voici.

Tu m'dis que tu fais du Karaté mais à t'voir aller t'es juste un Gars Raté.

Le Clash' c'est ma mimique,
Toi quand tu clash' c'est juste comique.

Fait attention mon gars le grand coup va arrivé,
Cour vite te protégé car ca va décapé !

Bah ouais gros tu dois déja l'avoir remarquer ici t'es dans mon élément,
Suite à s'clash' tu courra voir ta maman.

Allé gros retourne mettre ta mere par en arrière,
Ensuite va au cimetiere,
détere ta grand-mère question d'lui faire la meme affaire

J'tire mes rimes comme des missiles,
Mes rimes s'enfilent,
J'trime mes rimes sans fil,
Pis j'te diss facile

Tu serais mieux de partire vite fait si tu ne veut pas être amoché,
Les dents et le nez petté,
Les jambes éclaté,
Les bras explosé,
T'inquiète mon gars c'est c'qui va arrivé,
Alors vraudrait mieux t'poussé.

Bah ouais man t'essaie d'imitté les PCD
Mais pour baisé t'as besoin du PCP !

Quand j'te regarde mec' tu me fais trop pensé à tes idols,
T'es tellement éfiminée gros tu m'fais juste trop pensée au PCD, PussyCat Dolls !!

La foule éclate de rire suite à cette dernière phrase, quelle fin ! Elle approuve en criant et en redemandant. Mais je dois en garder pour le deuxième assault, si deuxième assault il y a. Je fais un petit clin d'oeil à Lincoln et lui lance le micro. J'ai bien hâte de voir comment il réagira suite à cette humiliation et pourtant, je n'ai toujours rien donné. Je prend le mic' une dernière fois pour parlé à Zim'.

Fait attention à ton verre Zim Fait attention au PCP, on sait jamais

Je lui repasse le mic' pour de bon maintenant et attend la suite, si suite il y a.

- Ok, ok, ok, ça suffit, j'ai mon mot à dire, je crois.
Hey vous deux, c'est à vous qu'je parle, j'ai l'air d'un trophé, d'une médaille, d'être plaquée or ?
Hey, vous tous, j'en ai l'air ? Celui qui gagne, gagne la fille. Z'en dites les filles ?

Protestations féminines, elles ne sont visiblement pas toutes d'accord avec ce principe.

- Oh non, je crois pas, mais disons, pour l'image que j'le suis, j'viens d'votre milieu, un peu plus à l'Est, une peu moins rap, un peu plus soul
À votre petit jeu, j'y comprends rien, mais j'improvise, avec ce que j'ai, un peu de voix, du rythme, un brin d'insolence et de témérité, pourquoi pas.
Hey les filles, j'm'adresse à vous, les chicks, les bombes, les bitch, les salopes, les timides, les seules, les prises, les mariées, celles qui ne finiront pas la nuit seules et celles que oui.

Elle baisse la voix, devenant presque un murmure, suave, invitant à l'écoute. Le dance floor a rarement été si silencieux.

J'vous raconte une histoire, tirez-en les conclusions, quand un lion pourchasse la gazelle, lui met la patte dessus
Un autre arrive, peut-être plus gos, mais quel mérite de tirer une gazelle qui a cessé d'courir ? Aucune lionne du coin ne peut se laisser berner
C'est le premier qui a courru, c'est celui qui sait faire, c'est lui qui pourra goûter. La gazelle, un peu lionne, était dans l'coin pour une seule raison.
Hey, les lionnes, ici c'est pour danser, pour boire, les paroles à plus tard, la musique est trop forte, le rythme est trop bon
Le lion sur son territoire a fait son possible pour vous plaire, il vous a fait danser, il a même affronté le voleur de gazelle.

Elle élève brusquement la voix, en faisant sursauter plusieurs, accélère la fin de sa track. L'approbation des filles dans la salle est marquée, flagrante, elles sont derrière Zim.

Hey les lionnes, défendez votre territoire, vous êtes ici pour danser et l'heure file, dernier quart, la nuit fut courte, intense et pourquoi ? Par qui ?
Pour danser, par Bishop. Hey, les filles, let's go, le prix à gagner, c'est nous, mais comme une médaille, un trophé doit briller, parader. L'Dance Floor, c'est pour ça

Elle jette un oeil à Freeman et l'invite d'un signe de tête.

- Come on, Babe, viens-nous faire briller, parader. 15 minutes pour les filles, les chicks, les bombes, les bitch, les salopes, les timides, les seules, les prises, les mariées, celles qui ne finiront pas la nuit seules et celles que oui.

Elle cède sa place à Freeman, avec plaisir, sous l'enthousiastme de la foule, dominée par les filles, venu tout compte fait pour danser, pas pour jaser. Et ça, Bishop le fait à merveille. Et aucun mec présent n'irait à l'encontre d,une masse importante de filles enthousiastes. Elle s'approche de P.K.. Elle le dévisage de la tête aux pieds, méprisante, visiblement déçue de son attitude et de tout le reste.

- Le grand gagnant d'la place, mec, c'est pas toi. La prochaine fois, penses avant de baver quelqu'un. Ah oui, j'oubliais. Tu sais ce qu'elle tedit la fille-trophé ? Faux sourire, elle lui décoche une solide droite en pleine gueule, d'une force surprenante pour une fille d'apparence si délicate. Karl Kong, débarasse-moi de ça, il m'ennuie.

Sous son apparence fragile, faut pas oublier que c'est une danseuse énergique, du muscle, elle en a. Les clients qui sont asez proches pour avoir assisté à ça s'exclament avec effusion, sifflent la belle et se moquent de la pauvre victime. Si elle n'a pas la force de l'assommer, au moins le coup porte assez pour lui fendre la lèvre supérieur et de choquer quelque secondes.

Ils ont beau aller s'entrainer ensemble, c'est pas une raison pour venir le faire chier au boulot en prétextant qu'ils se connaissent. Y'a conflit d'intérêt, là, pour le bouncer. Mais le choix est rapidement fait. Reste plus à Karl que de désigner obligemment la porte à P.K. faisant rempart entre lui et Zim, pour éviter toute représailles.

Elle cède toute la place à Bishop, qu'il reprenne sa place de King de la place. Elle rejoint Karl, juste derrière, pas loin et s'appuie contre le mur, goûtant à la musique avec délice, rythmant le tout avec conviction. Quelques mots échangés avec le bouncer, à commencer par :

- Finalement, je crois pas finir la nuit avec toi. T'es pas mal, mais pas ce soir. J'ai mal à la tête. Un autre jour peut-être. Sourire mutin et regard de biais entre Karl et Zim. Entre eux, une complicité amicale naturelle.

Mensonge éhonté, certes, mais tellement évident et candide qu'il n'y a rien de choquant. Elle examine Freeman faire son show. Il adore ça, visiblement. Elle aussi.

Les lumières s'allument, elle ferme les yeux pour contrer l'éblouissement. Elle déteste quand ça fait ça, c'est signe que la nuit s'achève... elle n'aime pas le jour... elle dort le jour et vit la nuit... enfin, depuis quelques mois. elle prend le bus, le train de jour, elle sort et somnole de jours et arrive en ville juste à temps pour aller fêter le soir. Le jour lui a déjà plut, mais elle préfère maintenant la nuit. De toute façon, peu importe, elle prend ce qui passe sans demander, donne ce qu'elle peut, puis repart sans dire aurevoir. Rien ne la retient nul part. Même ses parents n'y sont pas arrivé, même pas ses petits copains. Elle est un papillon.

- Alors, c'est à quand le petit café au lait?
- Moi, j'le bois noir. Et très fort.

Sourire rayonnant, même si c'est la nuit. Les mains dans les poches, appuyée contre le mur, contre Karl King, elle a l'air de celle qui a tout son temps, ne démontre aucun signe d'imaptience. Elle a effectivement tout son temps. Elle n'a nul part ailleurs où aller de toute façon et surtout personne ailleurs ne l'attend.

- Maintenant, si tu veux. Si y'a encore quelque chose d'ouvert à cette heure, évidemment. Je connais pas beaucoup le coin.

Pour ne pas dire pas du tout. Elle n'était là que depuis le début de la soirée, elle n'avait pas prit le temps de trop visité.

- Disons que certains cafés restent ouverts toute la nuit et, nous pourrons alors discuter de ta future collaboration sur No Remorse Entertainment, surtout si cela t'intéresse, bien évidemment.

Zim reste interdite quelques secondes. C'était quoi ça ? Une proposition ? Il semblait bien, à moins que ça ne soit des paroles en l'air, pour impressionner. Il n'avait pas besoin de ça pour faire son effet. Elle était déjà affirmative à n,importe quelle proposition, tant que ça lui permettait de dormir dans des draps avant la prochaine nuit. Le sourire entre Bishop et Karl Kong ne lui échappe pas, confirmant l'idée que c,est juste de la poudre aux yeux. elle sourit à son tour.

- Alors, on va vers le Star Café ou encore vers le classique et redondant Dunkin Donuts.
- Peu importe.
- Moi je dois rentrer Bishop, on se reverra demain.
- Dommage. Contente d'avoir passé un moment avec toi, Karl Kong. À bientôt j'espère, dit-elle en lui jettant un regard appréciateur.

Karl les quitte, Freeman et Chatwood déambulent dans les rues, pour se rendre à l'un des deux cafés qu'a proposé Bishop. De loi, elle voit les deux cafés en question.

- Allons au Star Café, c'est mieux que le Dunkin, non?

Du moins c'est ce qui lui semblait le plus potable. Le dunkin, c'était bien, mais d'un autre côté, c'était si commun. Le Star Café était plus... comment dire... mieux coté.

Ils s'y dirigent sans tarder et prennent place à une table. La serveuse ne tarde pas à arriver et à prendre leur commande. Zim choisit un café crème Irlandaise. Elle aimait le petit goût de caramel. Beaucoup de sucre, mais elle avait des idées et elle n'en aurait pas de trop.

- Alors, madame Chatwood, que pensez-vous de produire quelques tracks pour un album de gangsta rap? Je suis prêt à faire un essai avec le premier album du premier artiste de No Remorse, un certain SSS. Il est un rappeur très connu dans l'underground et son album fera un clash évident. Qui plus est, tu pourras apparaître dans les clips si tu le veux, comment pourrais-je empêcher une si belle collaboration...

Encore une fois, Uzima reste interdite, et cette fois, il n'y a pas de Karl kong pour détourner l'attention. Elle dévisage Freeman quelques secondes, les sourcils froncés.

- T'es sérieux ? Vraiment sérieux ? J'veux dire, j'arrive de nul part et tu me proposes quelque chose... d'envergure... j'suis même pas ici depuis 24 h et... t'es vraiment sérieux ?

Malgré l'interrogation, son regard acajou brille de milles feux. elleest visiblement intéressée, mais elle n,ose pas y croire... plus ou moins... oui ? Faudrait pas... elle n'est pas du genre stable.. ni fidèle... en affaire...