Lorenzo Balzano…
Il fallait qu'elle le trouve et au plus vite. C'était sur lui que reposait nombres de choses, et pourquoi la survie de Hell. Elle ne le connaissait pas, ne l'avait jamais vu, et n'avait pas la moindre idée de qui ça pouvait bien être. Mais une chose était sûr, cet homme n'était pas un saint, mais il pourrait l'aider comme la protéger. Elle plaça donc très vite en lui tous ses espoirs. Son oncle lui avait donné l'adresse de l'homme qui était un ancien ami de son père. Ils s'étaient rencontrés on ne sait où, dans des conditions étranges mais c'était très vite liés d'amitié. Le père de Hell, Henri Matthews, pur français américain, servait dans la drogue, il était en quelque sorte le créateur de la saloperie qu'il vendait. Il avait réussit à ramener sa femme dans l'entreprise, ainsi que son propre fille. Il avait toujours été fière d'elles, et profité bien de leur talent d'assimilation des plantes et différents opium et autres venins.
Ce n'était pas n'importe qui, si bien que quelqu'un devait lui rappeler qu'il n'était pas Dieu. Cet homme le tua, cet inconnu, ce type que Hell recherchait aujourd'hui pour lui faire la peau.
Mais elle savait pertinemment qu'elle n'y arriverait pas seule…
Il lui fallait l'aide cet homme, qu'elle ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam. Elle était prête à lui faire confiance, c'était en quelques sorte ça carte secrète, son dernier coup, la rivière…
L'adresse la mena au quartier Européen. Elle avait peur, mais elle ne laissait rien transparaître, son visage était d'une placidité indétrônable, et sa beauté restait de marbre. La nuit était tombée depuis environ une heure. Et pourtant la seule chose qu'elle craignait, c'était que cet homme refuse de la recevoir. Elle ne craignait ni la nuit, ni les hommes qui rôdaient ce soir-là, ni cette lune ronde, ni les bruits de pas qui semblaient la suivre depuis dix bonnes minutes. Elle était parée à toutes éventualités.
Ses pas résonnaient sur le macadam, et l'on pouvait sentir sa détermination dans ce rythme soutenu et constant.
Elle ne savait pas vraiment si elle devait aller sonner, où si elle devait attendre qu'il sorte. Elle ne savait pas si il était là, ou ailleurs. Elle ne savait pas non, s'il accepterait de la prendre sous son aile. De toute manière, il avait tout à gagner, presque rien à perdre…
Elle vit alors un homme, alors qu'elle approchait de la demeure de Balzano. Son souffle se coupa, c'était maintenant ou jamais, il fallait qu'elle l'aborde.
Elle se rapprocha doucement, puis se décida. Elle pressa le pas, et posa sa main sur l'épaule de l'homme, l'accosta :
" Bonsoir… ! Est-ce que vous sauriez si Mr Balzano est là, enfin s'il se trouve chez lui en ce moment… ? "
Ce qu'elle ne savait pas, c'était qu'il s'agissait de Balzano. Et qu'elle n'aurait peut-être pas autant de difficultés à l'aborder qu'elle l'aurait cru. Il était là maintenant.
Elle attendit alors al réponse de l'homme, qui pour le moment n'était qu'un parfait inconnu. La vipère était sortit de son trou, elle s'apprêtait tout juste à mordre, et à dispenser son venin…