Boxing Tonigth

Et c'est reparti,

Le métro avait cinqs minutes de retard mais cela ne géna en rien le jeune Cubain. Tranquillement assis dans le fond de la rame, El niño avait fait gaffe à là où il avait posé son cul. Il savait que ce n'était vraiment pas le genre d'endroit qu'un mec en costume fréquentait. Il lui vint alors l'idée lumineuse d'avoir une caisse. Mais une caisse légale, sa Shelby GT. De bien belles pensées encore. Ces derniers temps Tirmee était vraiment très cérébral. Il n'avait aps arrêté de penser à tous ce qui pouvait le faire monter dans la hiérarchie de la rue.

Un message dans les hauts-parleurs de la rame de métro le ramena à la réalité. Revoila Tirmee dans le Latino Sector, muni d'un magnifique chêque au nom de Juliano Castro. Il fallait absolument qu'il passe lui amener et dans le même temps récupérer son tuyau dans le combat du soir. Il prendrait le pari sur place, il n'allait pas faire la nique à Castro sur son propre terrain. Il fallait qu'il entre dans son cercle de connaissance et pourquoi pas bosser pour lui.

Une parfaite connaissance de Latino Sector lui serait nécessaire pour ces coups. Et un homme qui oserait miser sur lui et ces casses. En gros, il fallait qu'il fasse monter Castro au Top pour lui soutirer sa thune, puis prendre sa place. Un plan que Tirmee monterait surement dans l'avenir. Avant même d'être en relation avec lui, il pensait déja à l'éliminer s'il lui posait des problèmes. Voila un des nombreux défauts d'El Niño, il réfléchissait trop.

En parlant de Latino Sector, Tirmee était en plein dans le quartier Cubain comme à son habitude. Il savait que le club serait encore trop plein à cette heure de la journée. Il attendrait 16h pour aller chez Juliano. Il ne voulait pas y passer son après-midi et il fallait qu'il aille se montrer encore un peu au "Chiva", histoire qu'on sache que c'était un habitué de ce bar. Bien sur, sappé comme un prince, on ne le reconnaitrait surement pas. Mais c'est l'impression qu'il voulait qu'on ai à sa vue. Il passa alors l'entrée du "Chiva" comme à son habitude, décontracté et une clope au bec. Les réactions ne se firent pas attendre.

Au fond du Bar, une groupe de Gangstas le mattèrent en faisant de grands gestes. Ils ne tarrissaient pas d'éloges sur la classe du mecqui venait de rentrer. L'accueil du vieux barman fut tout autre. Il faisait la vaisselle comme la plupart du temps et regardait les entrants du coin de l'oeil. Il se mis alors à maugréer à la vue du cotsume. Mais cela amusa Tirmee.

- Hey, tu veux quoi le bourgeois? C'est pas un endroit pour toi içi, alors casses toi.

- Et c'est toi qui va me sortir Grand-père?

Le vieux Barman reconnu la voix d'El Niño et le regarda de plus près. La stupéfaction se lut sur son visage et il posa son chiffon et le verre qu'il essuyait pour s'approcher du cubain. Il ouvrit grand les bras et l'embrassa. Tirmee lui rendit son accolade et rigola à la tête qu'il avait fait. Le Barman vira une saccoche de son comptoir et proposa au Niño de s'y installer après avoir essuyé les traces de bières sur le comptoir.

- Qu'est ce que tu fous dans ces sappes gamin?

- Sers moi une Corona, prends en une pour toi et on discutera de tout ça ensemble.

Le vieux appela l'un de ces fils pour qu'il prenne les commandes à sa place. Il sortit deux Corona de son frigo personel, les décapsula en moins de temps qu'il ne faut pour le dire et en tendit une à Tirmee. Le petit cubain, pendant ce temps avait réfléchit à une histoire à lui raconter. Il ne voulait pas qu'on sache quoi que ce soit de ces affaires illégales pour le moment, même si tout le monde s'en doutait. Il prit alors une longue gorgée et sentit qu'il avait vraiment soif. Cet entretien avec Balzon l'avait vraiment asséché. Il avait été tendu tout au long de la négociation car il n'avait pas l'habitude des gros marchés. Il était nettement plus à l'aise avec Castro. Le barman le regarda alors avec un air interrogatif et attendait l'histoire avec impatience pour pouvoir la colporter aussi vite que le vent.

- Bah, c'est simple. Disons que j'ai encore fait une bonne affaire. Une de plus tu vas me dire. Mais bon, disons qu'un bourgeois se sent un peu moins riche ces derniers temps.

- Tu m'étonnes même pas gamin. J'ai tout de suite senti que t'étais un bon, quand t'es revenu avec la plaque et le feu du condé du port. Tu sais que maintenant on laisse "mon" entrepot tranquille. Plus personne pour me casser les corones et ça c'est grace à toi. T'es un Seguroski.

- Le mieux, c'est que je vais au match ce soir grâce à ça. C'est pour ça que je suis sappé comme ça. Je passerai surement après içi avec Diego et les Corillos. Une petite fête je pense...

- Pas de souci, je vous garde votre table, comme d'habitude Niño.

- A fuego.

Tirmee but le reste de sa Corona, dans ces pensées. Il savait pertinement que le vieux barman ne pourrait s'empecher de causer aux autres Gangsters du "Chiva" de ses exploits. Le vieux Mariano était le meilleur indic' du quartier pour les gangsters. Et qui plus est, il savait sentir les flics à 15 kilomêtres à la ronde. Et il ne donnait pas sa confiance à n'importe qui. Un gage de sécurité en plus pour Tirmee. Le cubain fila un billet de 10$ au patron et lui lança qu'il était l'heure pour lui de partir, mais lui promis de revenir ce soir.

Il était maintenant 14h30. El Niño avait fait passer l'information comme quoi c'était un bon travailleur aux gangsters du quartier. Il savait que les hommes de Juliano Castro iraient surement au "Chiva". C'était le seul bar des environs. Et qui plus est le seul bar cubain à des kilomêtres. Bref, le parfait repaire pour des mafieux en manque du pays. Il avait laissé le temps à l'information de voyager et pensait qu'à 16h, Castro aurait en sa possession cette info. Voila comment se faire recommander auprès d'un mec qui à du mal à faire confiance.

Tirmee traina alors pendant l'heure et demi qui lui restait en tuant le temps à coups de clopes et de pensées plus ou moins positives. Il fallait qu'il envoie de l'argent à sa mère d'içi peu. Il lui fallait donc absolument en gagner assez vite. Un autre cambriolage, ou bien le tuyau sur le combat du soir. C'était deux mecs de Castro qui combattaient. Les deux avaient donc leurs chances de participer à la Team Castro s'ils gagnaient. Mais Castro était trop malin et savait déja qui il allait engager et qui il allait faire se coucher. Le tout était de connaître la reprise et le bon boxeur.

El niño se leva de son siège lorsque le clocher de Latino Sector sonna les 15h45. Le club allait ouvrir et il fallait qu'il y soit avant. Prenant son temps et rallumant une clope, il marcha tranquillement jusqu'à l'Entrée du Club. Le videur était déja en place et Tirmee lui fit un sourire en le voyant au loin. L'homme savait qui il était et s'amusa même de le voir aussi classe. Il lui parla vite fait en lui tendant la main. Le jeuen cubain ne se fit pas prier pour la lui serrer. Ca pouvait toujours jouer en sa faveur.

- Putain, sappé comme un prince l'ami.

- J'ai rendez-vous avec Mr Castro. J'ai intérêt à assurer, alors je met tout de mon coté.

- T'en fais pas gamin, je lui ai parlé de toi.

Bingo,

Ils avaient mordu à son hameçon. Pas un accro pour le moment, à lui de faire en sorte que ca continue ainsi. Le videur lui ouvrit la porte et lui indiqua la mezanine directement. Le garde du corps était là lui aussi, toujours avec son arme en bandoulière. Ce dernier fut moins expressif avec Tirmee. Un simple hochement de tête pour lui montrer la poignée de la porte. El niño lui rendit le hochement et pénétra dans le bureau de Juliano Castro. Ce dernier, au téléphone avec son cigare à la main, le fit s'asseoir en lui faisant de grands gestes. Etait-ce bon signe pour Tirmee? El niño attendit qu'il raccroche pour lui adresser la parole.

- Bonjour Mr Castro.

- Salut Gamin. Dis moi, il s'est passé quoi avec Balzon?

Tirmee compris de suite, Balzon avait appelé pour l'histoire du chêque. De vrais pros ces mecs là. Rien ne leur échappait. Ils se tenaient au courant dès le moindre petit changement de situation. Tirmee ne lui sorta pas de Feca. Pas la peine d'essayer de bluffer le bluffeur. Il répondit alors naturellement.

- Rien de bien méchant. Je pensais pas qu'il était si haut placé. Il me sort qu'il voulait me faire un chêque. J'ai paniqué direct. J'ai même pas de compte en banque, et comment expliqué que j'allais recevoir un chêque d'un haut cadre de l'économie de Karandras?

Franchement avec ma gueule, c'était les flics assuré. Donc je lui ai fait faire à votre nom.

Tirmee fouilla dans sa poche intérieur et sortit le chêque plier en deux pour Juliano. Il lui tendit alors que ce dernier semblait quelque peu dérouté. Il ne s'attendait pas à ce que le jeune cubain lui file la somme entière de la vente des tableaux. Il ne s'attendait qu'à un pourcentage et les 4000 $ qu'il venait de recevoir lui firent comprendre qu'il y aurait forcement un retour demandé de la part du jeune Cubain. Il le laissa alors venir, pour voir si sa proposition allait le contenter. Tirmee savait qu'il s'était fait une bonne réputation dans le quartier cubain. Pas une énorme réputation, mais au moins celle d'être réglo avec ces employeurs.

- Bien alors que puis-je faire pour toi contre ce "cadeau"?

- Disons que je vais avoir besoin d'un travail comme je vous ai dit. Et de cash surtout pour le moment. Je vais monter un coup pas trop risqué, mais il me fait vraiment pas mal de caillasse pour ne pas avoir d'embrouilles.

J'avais donc pensé à vous pour me "parrainer". Disons que si vous me faisiez un petit geste pour le combat de ce soir, comme un joli tuyau sur le gagnant, je suis prêt à vous montrez que je ne suis pas un ingrat. Ces 4000$ sont totalement pour vous. Je ne gagnerai pas autant avec le pari, mais assez pour ne pas avoir perdu ma journée si vous voyez ce que je veux dire.

Dans les 2,5 ou 3 si possible. Tout le monde sera gagnant ainsi tout le monde sera content. Je sais comme vous que vous allez toucher gros sur ce combat. J'aimerai donc en croquer un bout, pour vous montrez à quel point je désire travailler pour vous.

Le cubain attendit la réponse de Castro. Il semblait lui avoir donné toutes les garanties nécessaire à une bonne entente.

La réjouissance rapide du cubain dans son siège laissa bientôt place à un visage glacial. Après l’appel de Balzon, Castro était un peu tombé du haut de sa chaise et s’il continuerait à faire gaffe, ce gamin là lui plaisait bien, il avait l’intention de bosser avec lui mais surtout en gardant le contrôle. Ainsi, pour le combat, il hésita, s’il y a bien un moyen de se faire niquer, celui ci en est un bon, il suffit de tout balancer. Il frotta sa barbe naissante avant d’ouvrir la fenêtre de son bureau donnant sur la salle de boxe. Il se leva et se pencha, il cria enfin après un type au milieu du ring qui s’afférait à détruire les biceps d’un mec.

« Julio, Viens dans mon bureau ! »

Sans attendre, le type sortit du ring, dans son sweat et son jogging. Agé d’une petite cinquantaine d’années, ce type était devenu le coach le plus prisé des jeunes ici, ce type avait abandonné sa carrière suit à un défaut de son bassin, autant dire qu’il n’allait pas lâcher les gants comme ça. Le type grimpa les marches d’escalier avant de saluer du regard le second cubain. Castro se rassit.

« Pour ce soir ? »

Le coach ne comprit pas immédiatement mais percuta au bout de quelques secondes.

« le favori c’est Irvin Albanez, le petit là bas, je peux t’en dire plus sur lui si tu veux. »

Castro croisa les bras avant de fixer le jeune cubain.

« Désolé mec je peux pas jouer à ça avec toi, alors pour ce soir, fait ton choix et pour l’histoire du chèque, tiens … »

Il se leva, un peu plus difficilement que d’habitude avant de sortir d’un tiroir un colt qu’il posa sur la table, il sortit enfin une petite valise.

« Voici, 4.500 $, en échange du chèque, ça te fais une petite plus-value. »

Il tendit la mallette à Tirmee alors que le coach repartait sur le ring.

« Je vais devoir y aller, repasses bientôt si tu veux du boulot. »

Arrangement,

Et voila, le tour était joué. Tirmee avait un morceau de tuyau pour le match du soir. Il savait que les paris n'avaient pas encore été ouverts, mais il se permis d'ouvrir la malette et en prix 1000 $. Il les recompta vite fait, puis les donna à Castro en refermant la malette.

- Mettons que je mise ceci sur Irvin pour ce soir.

Il regarda alors la malette, et fit un clin d'oeil à Castro. Il se leva et semblait partir, quand il se ravisa avec la main sur la poignée de la porte. Il lui semblait qu'il n'avait rien de mieux à faire pour le moment que de trainer dans la salle de boxe. Il demanda alors une dernière faveur à Juliano avant de partir.

- Au fait, Mr Castro, si je peux me permettre, j'aimerai vraiment pouvoir assister au combat ce soir avec un ami proche. Le tuyau reste bien sur entre vous et moi, mais si on pouvait avoir deux places au premier plan, ca me ferait très plaisir.

L'acquiessement de la tête du Book-maker lui fit comprendre qu'il serait bien sur le bienvenue. Tirmee sentit que les affaires allaient enfin bien marcher pour lui. Les contacts venaient d'être noués et il n'allait pas se dénouer avant un sacré moment. Quoi de plus jouissif pour un homme d' "Affaires" que d'être épaulé par d'autres plus puissants. Tirmee savait qu'en travaillant pour Castro, c'était tout le quartier qui saurait qui est "El Niño". Il venait de se refaire 3500 $, sans rien demander en échange et le combat du soir lui rapporterait même un peu plus de caillasse.

Une bonne journée, qui allait partir sur une bonne soirée. Tirmee sortit de la mezaninne, checka le garde à l'entrée pour encore plus brisé la glace et lui montrer que maintenant ils roulaient ensemble et descendit voir ce qui se passait sur le Ring. Aujourd'hui, pas d'amateurs, juste de vrais boxeurs qui s'netrainaient. Le Samedi était le jour des Professionnels et Juliano Castro n'acceptait aucun des jeunes du Barrio dans sa salle. Il pouvait ainsi prendre les paris tranquillement et monter les combats du soir. Une bien belle soirée était prévu avec 5 combats. Deux poids Welters, un poids Mi-lourd et l'apothéose avec deux combats de Lourds. C'était sur le dernier match de la soirée que Tirmee avait parié. Les autres ne l'interessait pas.

Il savait que dans une réunion du genre, seul le dernier combat rapporte de la thune. Car le Book-maker s'était enrichit un maximum avec les rencontres d'avant. Tous les combats n'étaient pas truqués, pour laissé la boxe parler quelques fois. Mais les combats les plus juteux l'étaient tout le temps. C'était un moyen pour le Book-maker d'aider les Gangsters du quartier qu'il aimait de blanchir leurs thunes, et pour les autres, de se faire enfler jusqu'à la moelle. Qui pourrait soupsonner le book de tricher quand les deux boxeurs venaient de sa team?

Tirmee matta alors le travail de Julio, le vieux coach. Ce dernier avait enfilé les gants pour détruire un pseudo-boxeur. Il venait de lui faire la leçon sur sa garde trop basse. L'autre n'ayant pas totalement assimilé les enseignements venant du bord du ring venait de totalement les comprendre une fois que le vieux boxeur monta lui expliquer à coups de droites surpuissantes. La gueule en sang, coller à la moquette du ring, il acquiessait sur le fait qu'il n'avait pas de garde efficace.

Tirmee se demandait comment le vieux cubain pouvait avoir encore autant de frappes. Tirmee se frittait souvent avec les Mexicains du quartiers voisins, mais jamais il n'avait frappé comme Julio. Il prendrait surement des leçons avec lui plus tard, quand il aura du temps à tuer et envie de perdre son nez et ses pomettes. El niño fit alors un signe de la tête au vieux boxeur qui enlevait ces gants avec les dents et le remercia pour le tuyau en montrant la malette. Il voulait vraiment se faire bien voir par tous les mecs de Castro. Et pour cela il fallait qu'il traine plus souvent avec eux.

Tirmee sortit de la salle du club qui sentait la sueur et le sang. Il checka le videur avec qui il avait déja sympathiser en lui donnant Rendez-vous ce soir autour du Ring. Le videur souria et acquiessa, en mimant des mouvements de boxeurs dans les airs. Lui aussi devait avoir pratiqué plus jeune. Avoir des relations avec des mecs qui lui apportaient de la force brute, c'était ce qui manquait à Tirmee. Il venait de franchir le point de non-retour dans le monde des affaires. Le jeune cubain le savait et c'est sur cette pensée qu'il rentra au Garage de Diego. Il monta dans sa piole directement et enfila son vieux pantacourt en Jean et son débardeur noir. Il lacha aussi les mocassins pour remettre ces vieilles Caterpillars avec ces grandes chaussettes violettes. Enfin il retrouvait la décontraction. Il plia son costume et le mit sur un ceintre qu'il pendit sur la poignée de sa fenêtre. Il enleva aussi le holster, laissa le .45 dedans.

Tirmee regarda alors son avant-bras Gauche et prit le soin de retirer le pansement de fortune que le Tatoueur lui avait fait. Ca y'est, il pouvait arborer fièrement son tatouage. La rougeur de la peau avait disparu et aucune complication n'avait eu lieu. Le tatouage était parfait et Tirmee le mattait avec envie. Il s'en ferait des autres, c'était certain. Il venait de prendre gout à cette drogue lui aussi.

Il prit alors son Glock, le plaça à l'avant de son Futal et mis sa chemise pour le cacher. Il mit aussi tout le cash qu'il avait déja amassé dans la valise. Ainsi, ilsaurait ou se trouve toute sa thune. El Niño descendit parler avec Diego pour le match du soir. Ce dernier n'avait aps de taffe ces derniers temps. Après la Chevy, il avait assez de cash pour être tranquille pour un moment. Les deux amis se check et s'en suit la tradionnelle conversation.

- Alors niño, une bonne journée?

- Muy bien hermano. Et ce soir je t'invite à la réunion de Castro.

- La réunion de Boxe? T'as eu des places hermanito?

- Disons que je connais un peu mieux Castro. Je vais acheter de quoi grailler pour ce soir. Prépares le Barbec' et invites les Corillos.

[/i]El niño fit alors une accolade à Diego et ce dernier se rendit alors au premier 24/24 qu'il trouva et y acheta des pains à hamburgers, du ketchup, des saucisses et de la corona en pack. Tout pour passer un barbec' entre potes sans souci. Il paya la vendeuse avec un billet de 100 $ et lui dit de garder la monnaie pour elle, avec un grand sourire. Sa bonne humeur s'accentua quand il vit des mecs du quartier passer en Low-rider avec un pur son de Don Omar. Il frappa alors deux fois sa poitrine au niveau du coeur avec la main droite ouverte et leur tendit en repliant le pouce et l'annuaire. Un petit signe cubain pour dire qu'ils assuraient grave.

Le latino rentra alors au Garage ou les gars mettaient déja le couvert et Diego avait fait un feu de tous les diables. Les flammes léchaient presque le plafond du Garage. La sono du Garage crachait tant bien que mal les CD de Diego. Une pure soirée en perspective. Assis tout autour de la table, une bière en face de chacun d'entre eux, ils se mirent tous à délirer. Diego prit la parole une fois les premiers Burgers prêts.[/i]

- Niño, c'est ton repas, alors benis-le mon frêre.

Il posa le plat au milieu de la table et s'assit à son tour. Ils joirent tous leurs mains en attendant le bénédicité du plus jeune. Tirmee réfléchit alors quelques secondes et se lança dans son prêche.

- Seigneur, bénis ces mets durement acquis, bénis mes frêres içi présent pour qu'ils vivent tous jusqu'au prochain repas, bénis le quartier pour qu'il grandisse encore et toujours et surtout bénis ma petite soeur pour qu'elle ne devienne pas comme nous.

Il se signa alors et tout les mecs présents firent de même. Diego lança un Amen et lança le premier hamburger à Tirmee. Le repas pouvait commencer. Entre discutions sur les Chollos, sur les voitures et sur les gatas du barrio, l'ambiance était celle des jours de fête. Cela faisait un moment que les Cubains n'avaient pas été aussi heureux tous ensemble. L'ambiance du quartier avait chauffé avec cette soirée improvisée. Et cela dura jusqu'à 21h. A ce moment là, Tirmee et Diego se levèrent et fermèrent le Garage. Tous les corillos était déja partis au "Chiva" et y attendait avec impatience les deux compères.

Ces deux derniers se dirigèrent alors vers la salle de boxe ou le videur refoulait la majorité des sans-thunes du quartier. Le garde du corps de Juliano Castro était là lui aussi, à l'entrée. Le videur vit "El niño" au loin et lui fit un gand signe pour qu'il traverse la queue. Il ne se fit pas prier et avança à travers les latinos qui hallucinaient tous. Plusieurs lachèrent des insultes et tentèrent de s'embrouiller avec le videur, mais ce dernier restait de marbre. L'un des gars de la queue joua le malin jusqu'au bout, puisqu'il tenta de passer sans l'accord des deux monstres de l'entrée.

Un bras brisé et des dents cassés après, il pleurait dans la caniveau et dans son propre sang. Tirmee arriva avec Diego au niveau des deux et fit l'acoolade au Videur et checka le garde puis rentra dans la salle qui avait déja une bonne ambiance. Des combats amateurs se déroulaient pour faire patienter les gens et Tirmee en profita pour chercher du regard Juliano. Ce dernier prenait surement les paris un peu partout dans la salle et ne se souciait pas de qui pénétrait. Diego était déja à fond dans les combats et boxait l'air autour de lui comme pour conseiller les mecs sur le ring. Julio, le vieux coach arriva alors et fit un signe de tête à Tirmee pour lui indiquer ses places.

Juste au pied du Ring, là où on entend les os se briser et le sang qui te gicle dessus. Les deux amis s'assirent et attendirent la suite des évenements en mattant tous les combats. Il y eu 3 K.O et un arrêt de l'Arbitre. Le combat qui interessait le plus Tirmee fut alors annoncé par Juliano qui servait aussi de Speaker. Les deux adversaires montèrent sur le Ring, tout deux coachés par Julio. Le 1 er Round sonna et Tirmee attendait son heure.

Gains :
+4 réputation
+3.500 $

Castro avait tout misé sur son champion, il jouait à domicile contre plus gros que lui, en réalité, le boxeur du cubain faisait plutôt office d’outsider pour tous les requins des paris si bien que sa côte fut assez risquée à jouer. Castro avait misé près de 20.000 $ sur son poulain pour mettre la pression sur le boxeur, s’il remportait ce match, le bookmaker pourrait réaliser quelques nouveaux investissements pour sa salle. Julio se trouvait dans le coin, bras croisé, tee shirt trop court, une énorme cicatrice sur le bras. Un type avait essayé de le planter quand il était plus jeune, triste souvenir.

Les deux boxers grimpèrent sur le ring, Irvin semblait avoir la rage sachant pertinemment tout le pognon en jeu, il était également l’un des pickpockets les plus réputés de Castro et avec ses poings, il démontait facilement les mâchoires. Sa droite renversait les montagnes. Son adversaire était un gros black tatoué venu de Memphis, son coache était un petit trapu connu dans le milieu de la boxe plus pour sa vie privée que pour son talent d’entraîneur.

La cloche sonna, Irvin se jeta sur son adversaire, son but, le mettre K.O. le plus rapidement possible, n’avait il pas rendez vous avec sa fiancée ensuite. Il espérait également le détruire avant que sa côte ne s’envole pour faire gagner le maximum à son patron. Malheureusement l’afro est un solide et malgré les assauts brutaux et animaux de Irvin parvint à garder le contrôle. La cloche sonna la fin du premier round. Le boxeur se rassit dans son coin conseillé par le vieil entraîneur qui faisait des gestes en l’air. Quant à Castro, il était tout en haut, observant, debout le déroulement du match. Deuxième round, après une esquive remarquable et profitant de la déstabilisation de son adversaire, Irvin décoche un uppercut féroce qui met à terre son adversaire. Castro souffle, l’arbitre compte. Victoire par K.O. dès le début du deuxième round, ce ne fut pas le plus beau match mais les côtes s’affichèrent, Castro venait d’empocher près de 35.000 $, quant à Tirmee, sa mise avait doublé, passant à 2.000$

Gains :
+2.000$

Et bing,

Deux rounds et un Uppercut plus tard, Irvin venait de prouver à tous qu'il était le favori de Juliano Castro et pas pour rien. L'homme venait de faire exploser sa fortune et Tirmee le vit lever le poing en l'air avant de le descendre sur Irvin en tendant son index. Le book-maker savait qu'il avait fait un beau combat et que cela lui avait rapporté gros.

Les cotes sortirent alors et là, c'est Tirmee qui explosa de joie. 2/1 pour l'adversaire d'Irvin, soit un double de sa mise de départ. Il repartirait alors avec 2000 $. De quoi faire une sacré fête au Chiva ce soir là. Diego était bien heureux de sa soirée. C'était surement la première fois qu'il assistait à un aussi beau combat depuis une place aussi prestigieuse. Mais cela restait de la boxe de quartier. Quand des sommes astronomiques seraient en jeu, alors ils pourront se trémousser comme des dingues sur leurs sièges.

La majorité des participants savaient qu'ils venaient de perdre de l'Argent mais sortirent tous dans le calme en se demandant quand serait la prochaine réunion pour se renflouer. El niño ne faisait pas partie de ces joueurs invétérés. Lui son credo, c'était la sécurité. Il n'aimait pas mettre son destin dans les mains de la chance. Tout ce qu'il faisait, il l'anticipait. C'était d'ailleurs sa force première. C'est sur cette pensée que Tirmee alla récupérer son blé dans la Mezannine de Castro. Il gravit les marches lorsque ce dernier réapparu au dessus de la salle tel le Messie.

Castro regardait cette foule de pigeons qui venait de se faire plumer s'en aller comme si de rien n'était. Castro était vraiment l'un des rois du Barrio Cubain. Alors que Tirmee arrivait à son niveau, Juliano lui fit l'accolade, comme un père avec son fils. Ils étaient enfin de la même famille. Certes, celle des affaires, mais une famille quand même. Juliano l'invita alors à pénétrerdans son bureau pour récupérer ces gains. Tirmee fit un signe de la tête à Diego pour qu'il reste dehors pendant l'entretien.

- Assieds toi Niño, j'ai ton gain içi.

- Merci Mr Castro.

Le book-maker chercha alors dans une grande malette la somme en question. Quand il vit toute cette thune, le doute n'était plus permis, Tirmee avait bien fait lebon choix de patron. A vu de nez, il y avait dans les 40 dans la malette. Et ce n'était que l'argent gagner sur cette réunion. Il en tira 2000 et les tendit à Tirmee. El niño les prit et les rangea dans une des poches de son pantacourt. Il le remercia alors pour le tuyau.

- C'est grâce à vous ça Monsieur Castro.

- Je le sais ça gamin. Et c'est pour ça que je vais te filer un petit boulot. Disons que j'aurais besoin que tu fasses quelque chose pour moi.

C'est loin d'être grandiose, ca rapportera surement un peu pour toi. Disons qu'un gars à misé lui aussi sur Irvin ce soir. Et cet enfoiré à rafler dans les 5 avec ces conneries. Une vilaine petite frappe du Barrio, un certain Manolo. Il vend des armes pour les Mexicains je crois. Mais il n'est pas en odeur de sainteté car ces flingues se vendent pas içi.

Bref, je peux pas laisser cette fiotte dire partout qu'il à baiser Juliano Castro à son propre jeu. Ramènes moi la thune et quittes à faire, envoie le rejoindre le Saint-père. Sachant que les banques ouvrent pas avant lundi, tu devras me le dessouder avant, histoire qu'il puisse pas encaisser les thunes. Ca évitera les soucis.

- Déssouder un Chollo, aucun souci pour moi Mr Castro.

- Fais gaffe à ton cul Niño, il bosse avec les Mexicians et ces salopes ont la rancune facile tu sais. Fais croire à un réglement de compte ou un cambriolage qui à mal tourné. Rien qui puisse laissé penser que ca vienne de moi.

- Vous pouvez compter sur moi.

Et voila, il se retrouvait à faire le sale boulot de son nouveau boss. Non pas que descendre un bouffeur de Fajitas le génait plus que ça, mais la façon dont ca avait été demandé ressemblait plus à un test d'entrée qu'aune requête d'un patron à son homme de main. Castro doutait t'il que ce soit Tirmee qui ai donné le tuyau à un gars, un Mexicain qui plus est?

Quoi qu'il en soit, El niño allait prouver qu'il était quelqu'un de fidèle en affaires. Et demain après la messe, il irait s'occuper de cette légere épine dans le pied du Book-maker. Tirmee se leva alors du bureau de son patron, lui fit l'accolade et sortit la tête dans ces pensées. Diego le ramena rapidement à la réalité et à la soirée qui les attendaient.

- Alors hermanito, combien tu as récupéré?

- Dans les 2 Diego. Ce soir c'est no limit.

- J'ai vraiment de la chance d'avoir un petit frêre comme ça. Allez amènes ta petite gueule d'ange, on va directement au "Chiva". Corillos nos esperan.

Il aurait tout le temps de penser à ce Pendero de vendeur de flingue demain. Et des "Manolo" qui vendent des flingues pour les Chollos, il ne devait pas y en avoir des tonnes içi. Le jeune cubain demanda alors au garagiste de partir devant. Il devait encore causer avec les gars içi avant de les rejoindre. Diego partit sans sourciller quand Tirmee lui fila 200 billets pour s'amuser avant son arrivée. Tirmee checka alors le Videur, comme à son habitude en lui parlant rapidement du combat et de la vitesse d'Irvin. Le videur souriait à voir El niño et ses 65 kilos brasser l'air comme un poids lourd. Après quelques vannes, ils se séparent et Tirmee se rendit directement au "Chiva". Le flingue gentillement coincé dans son futal, il se sentait pour la première fois de sa vie totalement vivant.

Après 2 minutes de marche, il arrivait directement au "Chiva". Tirmee ouvrit alors la porte et ces potes se levèrent pour l'accueillir comme un prince. Ils avaient déja du bien tiser car la moitié d'entres eux était déja en train de commater sur les "canapés". Ils avaient investis leur coin habituel. D'ailleurs le "Chiva" était toujours quelque chose d'habituel. Une corona à la main, Tirmee se dirigea vers le comptoir et vit le vieux barman en pleine action. Il le salua en l'embrassant, comme toujours et lui demanda comment c'était passé le début de soirée avec les apôtres

- Ils en sont à combien là?

- Je compte en dollard pour arriver à suivre.

Les deux furent pris d'une crise de rire. Ils savaient pertinement que dans tous les cas, le Barman se ferait sa soirée rien qu'avec eux. Tirmee voulu alors retourner auprès de ces potes mais un mec choquait alors son visage. Un black, dans le Barrio. En mattant sa façon de boire et sa Corona à la main, il compris que c'était un gars du pays. Pas un afro-américain, mais un fils d'esclave Cubain. Il voulut alors prendre plus de nouvelles auprès des Corillos.

- Hombres, y'en a un qui sait qui c'est le Canne à Sucre la bas?

- No se Niño. Mais il a l'air de connaître le vieux Mariano. Ils parlent ensemble depuis qu'il est arrivé.

- Hey Niño, on s'en branle du Blackos, Vas y racontes comment le Cubano il a défoncé l'autre ce soir.

- Et surtout comment t'as fais pour te faire autant?

Les échos allaient vite dans cette ville. Diego était arrivé 5 minutes avant Tirmee et déja tout le monde savait qu'il avait empoché une petite somme. El niño souria en regardant le garagiste qui lui fit un clin d'oeil. L'amitié entre les deux hommes était vraiment très forte et ne demandait qu'à grandir. Tirmee monta alors sur son siège et mima le combat du début au fameux uppercut, avec bruitages et commentaires de la part de Diego. La soirée était vraiment bien commencée.

[Post de Jésus à venir ensuite]

Je pousse donc la porte du Chiva et je ressens encore une nouvelle fois cette ambiance chaude si caractéristique de ce bar que je commençais à apprécier de plus en plus. Je fais un signe de tête à Mariano tout en passant à côté du groupe de gars sur ma droite en train de parler d'un combat de boxe ou un truc du genre mais je n'y fais pas trop attention, peut-être ont-ils parlés de moi mais en tout cas ils ont l'air de bien se marrer tous ensembles.

Je me dirige donc vers ma table et je me rasseois sur ma chaise calmement. Je sors mon paquet de clope sur la table et commence à en tirer une du paquet pour me l'allumer, putain j'ai pas mal fumer aujourd'hui.

La première Corona vide, j'attaque celle de Manolo qui n'est pas là et je bois rapidement au goulot, l'alcool descendant rapidement dans mon estomac. Une bonne musique Reggaeton commence à retentir dans le bar de plus en plus fort, c'est du Don Omar un bon gars qui fait de la bonne musique.

Le rythme devient de plus en plus fort, et les quelques meufs qui dansent devant des tables à des hombres s'agitent de plus en plus, les gars commencent à être chauffés à blanc tandis que d'autres se font une partie de billard tranquille et le groupe un peu plus loin dans la salle en train de rigoler et de raconter leur journée d'après ce que j'entends.

Le petit cubano qui a parlé à Mariano tout à l'heure à l'air d'être bien entouré, c'est un gars qui est né à Karandras c'est sûr. Pour avoir autant de potes, il doit être là depuis un moment. Un autre gars est avec lui, je le reconnais car c'est le mécano du Solaris, le garage se trouvant en face de mon appartement. Le fils à Mariano, une baraque complétement tatoué vint me parler pendant un moment et on rigole pas mal, il est simpa puis il repart prendre les commandes dans le bar et pour tenir la sécurité, on sait jamais ce qui peut se passer dans le barrio.

Je ne fais plus trop attention au groupe face à moi et je continu de boire ma Corona tout en fumant tranquillement ma clope, détendu. Je suis content de mon deal, j'ai eût un gun et un shlass rapidement et je sens que cette ville respire le crime mais ce n'est pas comme les autres, elle a quelque chose en plus. Je me suis détendu pendant une journée mais je pense que demain je commencerai sérieusement le business car il faut que je me fasse du fric, l'argent sa tombe pas tout seul. Je réfléchis donc à ce que je vais accomplir pour demain, tout en gardant un air calme et prêt à discuter si on vient me parler...

Une autre,

Une autre tournée, voila ce qu'il fallait aux Corillos. Ils étaient quasiment tous à sec et on ne laisse jamais un frêre mourir de déshydratation dans le Barrio. Alors imaginez 5 gars... C'était quasiment un génocide. Tirmee se décida alors à aller chercher le ravitaillement pour ces potos. Une nouvelle tournée, surement la quinzième vu l'heure avancée de la soirée. Pendant tout ce temps, le Canne-à-Sucre n'avait pas quitté le bar et enquillait lui aussi des Cervezas, mais seul.

Le jeune cubain se dirigea alors vers le bar et croisa le regard du black. Ce dernier lui fit un petit signe avec sa bière. Il venait de laisser l'un des jumeaux de Mariano allez faire son taffe de videur et se retrouvait donc seul avec "El Niño". Tirmee commanda alors une nouvelle tournée et le vieux Mariano disparu dans sa réserve pour chercher ce qui lui restait de Coronas. Les voila donc seul et c'est le Canne-a-Sucre qui ouvrit le bal des paroles en faisant un petit hochement de la tête en direction de l'avant-bras de Tirmee.

- Sympa le tatouage

- Gracias Renoi. Mais t'es qui? Pas un gars du Barrio en tout cas, c'est sur?

Mariano arriva avec les bières et les tendit à Tirmee. Le petit cubain lui demanda alors d'en poser deux face à lui et d'emmener les autres à la table. Il tendit alors l'une des deux Cervezas au black en attendant son histoire avec impatience. Un nouveau dans le quartier, ca pourrait peut-être lui servir pour trouver ce qu'il cherchait. "El Niño" prit alors un grand tabouret de bar et s'installa dessus pour écouter la vie du black. Non pas que ca l'interressait, mais au moins il saurait qui il avait en façe de lui.

Je reste toujours assis sur ma chaise en enquillant de plus en plus de Coronas et fumant toujours quelques cigarettes pour relever le gout de la cerveza. Le groupe face à ma table enquille lui aussi pas mal de cerveza et ils rigolent bien. Il est tard et malgrès l'heure tardive je n'ai pas envie de partir de ce bar à l'ambiance si particulière et agréable. J'aperçois le petit Cubano se lever et se diriger vers le comptoir. Son regard croise le miens et je lui fais un petit signe avec ma bouteille. Le gars commanda encore une autre tournée au vieux Mariano et il vint à côté de moi. Je bois une gorgée de ma bière et lui fais un signe de tête en direction de son avant-bras où se trouve son tatoo:

-Simpa le tatouage...

-Gracias Renoi. Mais t'es qui ? Pas un gars du Barrio en tout cas, c'est sur ?

Le gars me tendit une bière et je lui fis un signe de tête pour le remercier. Il prit ensuite un tabouret de bar et s'assois dessus pour m'écouter. Apparement il veut en savoir plus sur moi, bien je vais lui raconter alors. Je pose mon paquet de clope sur la table et lui fis un signe de tête pour lui montrer qu'il peut en prendre. Après une autre gorgée de Corona je dis, mon accent Cubain sortant de ma bouche et lui faisant comprendre que je ne suis pas un black.

-Me llamo Jesus. Je suis arrivé dans le Barrio hier dans la journée. Je suis né à Cuba, à la Habana, dans un des pires Barrios de là-bas. Puis je suis partis il y a quelques semaines de Cuba pour venir ici. Là-bas je vivais de ce que je pouvais, quelques business vite-fait quoi. Après être arrivé en los Estados Unidos, je suis resté ensuite une semaine à Los Angeles et un pote m'a parlé de ce coin. L.A est une ville spéciale, trop de Mexicanos pour moi. Sinon je reste dans le Barrio et je vais essayer de me faire du fric. Et toi amigo, tu as l'air de connaitre pas mal de hombres ici. Tu es né dans le coin pas vrai ? Au fait c'est quoi ton nom amigo ?

Je tire une taffe sur ma clope que je fous dans le cendrier entre moi et Tirmee, soufflant lentement la fumée nocive par les narines et la bouche. Je saisis ensuite ma bière et en bois plusieurs gorgées raffraichissantes. Je tiens très bien l'alcool donc je ne suis pas saoul. J'attends ensuite la réponse de Tirmee face à moi qui a l'air plutôt simpa même si je me méfie toujours des personnes que je ne connais pas, un réflexe habituel que j'ai appris très tôt dans les Barrios de la Habana...

Le pays,

Ainsi donc, le black venait du pays. Un real Cubano, un vrai de vrai. Tirmee sourit sous l'effet du plaisir d'avoir trouvé un compadre et de la tonne de bières qu'il s'était enfilé. Si le renoi semblait tenir l'alcool, la quantité que Tirmee avait ingurgité commençait à lui filer la pissote aigue et à lui faire tourner la tête. Il prit alors une clope dans le paquet de Jesus et l'alluma avec son vieux zippo qu'il fit une nouvelle fois roulé sur son futal. Il tendit ensuite la flamme vers la clope du black et remis le matos dans son futal.

Ces potes le mattaient parler au Canne-a-sucre et commençait à se poser des questions. Diego et les autres se demandaient vraiment ce que pouvais trouver Tirmee à un mec d'Africa Sector qui s'était perdu à Latino Sector. Des fois, El niño avait des raisonnements au delà de ceux de ces corillos. Et ces derniers avaient du mal à le suivre.

- Il fait quoi là Niño?

- Pourquoi il parle avec le Renoi au lieu de venir finir sa gueuze içi?

- Hombres, laissez tranquille hermanito. S'il lui cause, il a ces raisons. On fait la fête à ces frais ce soir s'il faut que je vous le rappele. Alors Cieran las bocas et laissez le.

Diego avait monté le ton et on l'avait entendu dans tout le "Chiva". Tirmee savait que les gangstas allaient partir dans leur délire raciste d'içi peu s'ils les laissaient encore trop seul. Mais cela ne le touchait pas. Les corillos blindés étaient les pires raclures du monde, mais malheureusement c'était ces potes depuis toujours. Ils l'avaient tous aidés à un moment où à un autre de leurs vies. Mais aucun n'était aussi proche de lui que Diego. Les autres avaient leurs vie de gangsters, et venait le Samedi au "Chiva" s'ils étaient encore en vie.

La chance de rencontrer un vrai mec du pays ne se présente pas cinquante fois dans une vie à Karandras. Partir de Cuba est aussi dur que s'echapper d'Alcatraz. Il voulait donc savoir comment ce mec avait réussi ce tour de force. C'était la preuve vivante que Karandras était convoitée dans tout le pays. Un état de non-droits attire forcement les meilleurs, mais aussi les faux-chauds en tout genre. Un noir qui quitte le pays pour venir s'installer içi ne peut être qu'un Bonhomme et pas une fiotte.

- Je m'appelle Tirmee, mais tout le monde m'appelle "Niño" içi. Je suis né dans les hauteurs hombre. Petit fils de fonctionnaire qui ne voulait pas devenir comme son père, je suis descendu dans le Latino-sector pour y vivre, ou plutôt y survivre.

Tirmee montra son Glock tranquillement installé dans sa ceinture et sourit. Içi, tout le monde portait une arme de poing non-légale. Lui, la sienne l'était et appartenait à un cadavre de flic de l'Industial Sector. Il rabbaissa sa chemise et continua de parler avec l'homme.

- Qu'est ce qui t'as fait quitté le pays, Ese? T'as atteri dans le pire endroit de cette putain de planête. On fait tout pour en sortir et toi tu t'y jette à corps perdu. Içi même si tu as des Corillos, c'est Money Money Money avant tout. La preuve, si je les alimente pas avec une nouvelle tournée, ces cons sont capables de flinguer tout ce qui bouge dans le bar.

Tirmee montra de la tête la bande d'éxités qui lui servait de potes. Ces derniers étaient en train de matter une des gatas du Chiva, avec un cul de déesse. Mariano lui avait demandé de changer de table pour s'occuper des clients un peu trop agités. Cette fille avait les formes pour calmer n'importe quel homme en âge de tremper son biscuit.

Le jeune cubain revint à sa discussion en avalant la bouteille de Corona qu'il tenait à la main. Sa clope toujours collé au bec, il parlait avec le fils d'esclave en toute sécurité. Juste deux mecs qui parlent du pays.

- La Havane est toujours aussi belle?

J'écoutes toujours le jeune cubano qui boit lui aussi sa Corona. J'entends sa bande de pote en train de gueuler lorsque le gars qui est le mécano du Solaris gueule sur ses potes, tout le monde a entendu ces dires dans le Chiva mais je n'y fais pas attention et je tire une bonne taffe sur ma clope.

On parlait tranquillement avec ce gars là, Tirmee, ou plutôt "Niño" c'est son surnom et son tatouage sur son avant-bras. Comme je pensais ce gars là est né à Karandras mais il a du sang cubain dans les veines, je peux le voir à son attitude et à son accent qui même si il n'est pas né à Cuba est assez prononcé tout de même, peut-être un peu moin que le mien, mais on l'entend ça c'est sur.

Ce gars là est ici pour survivre, comme toutes les personnes de cette ville apparement. Il me montre rapidement son calibre, un Glock 17, puis il rabaisse sa chemise tout en souriant. Comme je le pensais, tout le monde est armé ici.

Je lui montre à mon tour mon flingue, calé entre mon caleçon et mon baggy puis je rabaisse mon maillot de basket rouge Allstar où se trouve en dessous un t-shirt blanc XXXL. Il me pose une question, qu'est-ce qui m'a fait venir ici ? Pourquoi quitter Cuba ? Je tire une taffe sur ma clope, boit une gorgée de ma Cerveza et dit calmement:

-Là-bas, j'ai eûs plusieurs embrouilles et un de mes frères en a perdu l'usage de son oeil. Plusieurs personnes sont morts dans des bains de sang mais j'ai survécu. J'ai ensuite participer a un grand tournoi dans un sous-sol de Bar à la Habana, des combats illégaux à mort. Je suis devenu champion et j'ai eûs le prix: un billet pour los Estados Unidos. Un seul, pas deux. D'après ce que j'ai compris, l'organisateur de ces combats devaient soit être haut placé auprès de Fidel Castro, soit un magouilleur de première. Peu importe, j'ai pris ce billet et je suis partis ici pour avoir du fric et pour avoir un meilleur avenir que là-bas. Mon Pais est toujours dans mon coeur hombre, ce genre de chose sa ne se perd jamais. Ma famille est là-bas, plusieurs potes sont là-bas, soy un Cubano para la vida !

A ces mots je tape trois fois contre mon coeur, signe typiquement Cubain pour montrer que je crois en ce que je dis. Je bois une gorgée et je continus:

-Je suis arrivé à L.A, et je me suis fritté contre pas mal de coño de Mexicano et après un coup que j'ai mené, je me suis fais assez de fric pour venir ici. Il parait que c'est le paradis du banditisme hombre, et avec ce que j'ai vécu, ce n'est pas ça qui va me faire peur ! Pour survivre dans le Barrio a la Habana, il te faut deux bonnes choses: las corones y el calibre ! C'est tout. J'ai survécu là-bas alors je survivrai ici !

Je tire plusieurs taffes sur ma clope, ce que je dis est vrai. Les Barrios de la Habana sont réputés très dangereux et je n'ai pas peur de venir dans cette ville. J'ai les corones et j'ai maintenant le gun, alors on va dire que c'est plutôt bien partit ! Je parles franchement à Tirmee, je suis quelqu'un de franc, peut-être parfois trop mais je ne suis pas un menteur, je n'aime pas ça. Il me montre ensuite sa bande de pote en train de matter le cul d'une belle latina puis je dis:

-Au fait ese, tu peux m'appeler "El Machete" ou "Machete", c'était mon surnom dans le Barrio à la Habana, tous mes potes m'appelaient comme ça...

Je souris puis je bois trois gorgées de ma Corona qui se vide de plus en plus, je tappe fort ce soir et pourtant je tiens bien ! A la question sur la Habana je regarde Tirmee, clope à la bouche et réponds:

-Biensur quelle est belle amigo. Mais c'est une beauté empoisonée comme on dit. Les gens pensent que les Cubanos vivent en paix, dans la joie et la bonne humeur à la Habana et dans Cuba qui est un signe beau pais. Pero ce n'est pas le cas hombre. A travers cette image il y a les Barrios de la Habana, surement les barrios les plus durs du monde où l'espérance de vie n'est pas longue. Là-bas les gens se tuent même pour un morceau de savon. On peut dire ce que l'on veut mais les Cubains ne sont pas heureux et ils vivent dans la misére. Il y a deux côtés: les riches qui le sont énormement, qui se baladent en Rolls et les autres, les gars du Barrio comme moi, qui vivaient dans le barrio et qui devaient tuer pour nourrir leur famille. Malgrès ça, les gens sont fiers de leur pais, c'est dans le sang ça ! Je suis moi-même fier de mon pais même si la vie y est dure, c'est comme ça et c'est pour ça que je suis venu ici, pour me faire du fric et pour essayer de, un jour peut-être, faire venir ma famille ici pour qu'ils puissent vivre en paix, si ils sont toujours vivants...

Après cette longue discussion je tire une taffe sur ma clope que je laisse se consummée dans le cendrier le temps de prendre ma bouteille de bière et de boire au goulot plusieurs gorgées d'affilés puis je pose la bouteille et reprend ma clope au bec, attendant une réponse de la part de Tirmee...

Plaire,

Ce type plaisait à Tirmee. Un petit nouveau qui venait directement de la Havane. Il avait surement encore des contacts là-bas. Il pourrait toujours s'en servir, une fois qu'il aurait pris du poids içi à Karandras. Cela faisait longtemps que Tirmee cherchait un mec du genre. Un gros bras pouvant l'aider dans certaines taches. Ca le ferait connaître et ca aiderai vraiment Tirmee.

Le mec lui montra un .45 comme système de défense personnel. Un bon choix d'armes pour commencer. Lui même en avait acheté un il y pas si longtemps. Puis le renoi lui fit part de son surnom, un vrai surnom de Canne-à-Sucre. Pur descendant d'esclave c'était sur.

- "El Machette", un pur surnom d'esclave mon frère. T'as raison, faut jamais oublié ce qui c'est passé pour notre peuple. La memoria y los corones para crecer. J'aime vraiment ce que tu défends.

Les vrais valeurs du pays, avant que Castro n'aime trop son rôle de dirigeant. T'es pas comme tout ceux içi. Ils te parleront tous de Cuba, mais vivent à l'Américaine. Et je me doute que quoi que je dise, moi aussi je m'y suis fait.

Tirmee fixa le reste de sa bouteille qu'il faisait grimper le long des bords de la bouteille en lui faisant faire des cercles avec son poignet. Il semblait vraiment pensif sur cette façon de vivre. Avait-il choisit la bonne manière pour s'en sortir? Voler aux riches pour en devenir un à son tour. Pure mentalité de Cubain. Quoi qu'il veuille penser, il savait qu'il agissait comme sa tête lui ordonnait.

Toujours très réfléchit, même avec quelques grammes d'alcool dans chaque bras, il ne voulait pas trop causer de ces affaires avec Jesus. Pour le moment la conversation était courtoise entre deux mecs de la même origine, rien de plus. Diego s'approcha alors d'El Niño et lui mit la main sur l'épaule pour lui causer à l'oreille.

- Hermanito, on a assez abusé de ta gentillesse. On va se rentrer avec les potes. Mais avant on va surement déssouder du mexicain. Je sais que t'es occupé, mais si tu venais, ca calmerai surement les Corillos.

Tirmee vida alors sa bouteille et demanda au black d'attendre encore quelques instants. Il se leva et rejoignit les potes du quartier à la table. Ils avaient tous sortit leurs matos et étaient en train de les charger. Un vrai carnage d'assuré s'il y allait comme ça. Il fallait qu'ils les résonne avant qu'il ne foute la merde totale dans tous les barrios. Mais une idée germa alors dans son esprit. S'il les laissait faire, il aurait pourrait aller tuer Manolo le soir même. Comme pour symboliser une représaille. Le plan semblait tenir la route.

- Hombres, je peux pas venir, je suis sur un coup avec le mec de là bas. Un pur Canne-à-Sucre, directement venu de Cuba.

Tirmee montra alors Jesus, pour appuyer son mensonge, qui continuait de fixer le petit groupe. Ces derniers semblaient ne plus le prendre pour un mec de l'Africa Sector et leurs regards changèrent. Tirmee continua alors.

- Franchement les gars faites gaffe. Une baston, c'est pas comme déssouder des chollos. Ils vont vouloir se venger et y'aura du mort des deux cotés. Alors allez y cagoulés au moins et revenez tous en vie.

C'était le monde à l'envers. Depuis qu'il avait la thune, Tirmee avait pris le "pouvoir" sur ces potes. L'intelligence du gamin était reconnu enfin à sa juste valeure. Les quatres apôtres rangèrent alors leurs feux devant le regard tendu du vieux Mariano qui avait déja la main sur son pompe. Cette bande d'alcoolique avait faillit créer une fusillade au Chiva. Les mecs n'étaient plus très surs dorénavant. Et Tirmee se rappella a cet instant pourquoi il ne les faisait jamais croqué dans ces coups. Ils fouteraient tout en l'air au premier souci.

Une fois sorti, Tirmee retourna voir Mariano et lui paya comme à chaque fois les tournées que les hommes avaient consommées. Et la facture était bien lourde. 450 $ au total. Tirmee se demandait comment on pouvait encore tenir debout après avoir bu autant de bières. Et lorsqu' "El niño" commença a compter les billets de sa liasse, c'est Jesus qui s'est demandé qui pourrait être assez riche pour payer à ses potes 450 $ de bières dans un bar aussi mytheux. Tirmee se rassit sur son tabouret et reprit une clope du paquet d' El Machete.

- La famille, qu'elle soit de coeur ou de sang, c'est important. Tu m'as l'air d'être un mec bien. Tu sais où es le Solaris n'est ce pas? Je crêche là-bas. Si tu viens me chercher demain pour la Messe, on causera un peu plus sur ce qu'on peut faire pour ton souci de fric. Un service pour un Compadre qui ne connait personne içi.

Tirmee attendit alors que Jesus lui répondes et lui allumes sa clope avant de le quitter. Il avait bien bu et devait maintenant aller méditer sur le sort d'un certain Manolo. Demain après la messe, il devrait retourner auprès du Saint-père. Tirmee fit une accolade à Mariano et s'excusa encore pour les problêmes que les gars avaient fait, puis checka le renoi. Il prit alors ses pieds pour aller au garage. A peine arrivé, le jeune latino ne prit même pas le temps de ce déshabiller. Il s'allongea sur le pieu et s'endormit d'une traite. Demain, le sang mexicain aurait couler. Et peut-être même du sang cubain. Mais demain est un autre jour.

Je regarde Tirmee droit dans les yeux puis je bois la dernière gorgée de ma Corona pour enfin poser la bouteille vide sur la table. Malgrès que Tirmee ne soit pas né à Cuba, il a l'air de bien connaitre les habitudes du pais. C'est vrai que mon surnom est un surnom de fils d'esclave mais je ne renie pas mes racines et je les représentes fiérement. Je suis un Cubain, du sang Cubain coule dans mes veines même si je suis un descendant d'esclave comme on dit. Il a le même opinion que moi à propos de Castro qui malgrès lui ruine son peuple qui crève de faim pendant qu'il s'occupe de fumer ses putains de Cohiba ! C'est vrai que la plupart des Cubains vivant aux Etats-Unis ne connaissent pas vraiment la vie au pais mais Tirmee lui a l'air d'avoir une plus grande réflexion que ses potes qui sont en train de se dessouder des litres de bière depuis le début de la soirée !

Le mécano du Solaris vint parler à l'oreille du jeune cubain qui se lève en me faisant un signe de la main pour s'excuser et il va parler au groupe est maintenant levé et que, pour la plupart des gars présents, sortent leurs calibres en les chargeant bruyamment. Une bagarre ? Peut-être et je met discrétement ma main au niveau de l'avant de mon baggy en saisissant discrétement mon Colt .45 en cas de problème.

Le vieux Mariano fait de même avec son pompe qu'il charge lui aussi bruyamment prêt à tirer et une ambiance plutôt bestiale prend place dans le bar qui chauffe de plus en plus. Finalement Tirmee fait remballer à ses potes les flingues et le vieux Mariano remballe à son tour son pompe, sa aurait pu rapidement mal tourner tout ça !

Quand à moi je me reprend une clope dans mon paquet me l'allume avec mon Zippo et je fume en attendant le retour de Tirmee. Il revint rapidement et commence à demander au Barman l'addition de la soirée. Bordel comment peut-il faire pour avoir tant d'argent pour payer toutes les Cervezas ingurgitées par ces potes ? Ce gars là est intelligent c'est sûr et il est dans les affaires, et même si il ne m'en a pas parlé je sais qu'il est dans des trucs pas trop légals comme pratiquement toute la population du Barrio d'après ce que j'ai compris.

Mariano annonce l'addition qui est de 450 $ c'est maintenant sur, Tirmee doit être dans un crenau ou dans un bon business car pour avoir assez de fric à dépenser dans un bar comme le Chiva pour tous ces potes, c'est qu'il est pas mal blindé. C'est une bonne chose car peut-être que je pourra faire des affaires avec lui plus tard.

Après que Tirmee est payé les Coronas de ses potes, il se rassit sur le tabouret et reprit une clope du paquet tout en me parlant. Il m'invite en quelque sorte à aller le chercher demain à la messe pour parler plus longuement de mon soucis de fric comme il l'a dit. Il me demande si je connais le Solaris et je dis:

-Bien sûr que je le connais ! J'habite dans un petit appart' juste en face hombre ! Et pas de problème, demain je viendrai te chercher à la messe et on parlera. Gracias amigo pour le service, je ne l'oublierai pas...

Il se lève et fait une accolade au vieux Mariano puis il me check amicalement, ce gars là est simpa et d'après ce que j'ai compris on parlera de business surement demain. Peut-être a-t-il un boulot à me proposer qui sait ? Du moment que je me fais un peu de fric sa me convient.

Le jeune Cubano sort ensuite du bar puis je me tourne vers le vieux Mariano et je demande l'addition. Il réflechit, compte les bières puis m'annonce le prix, 95 $, j'avais beaucoup moins bu que tous les potes de Tirmee et heureusement pour moi d'ailleurs ! Je donne donc les dineros à Mariano puis je me lève et lui fais une accolade pour ensuite sortir du Chiva et atterir dans la calle du Barrio.

Je marche tranquillement tout en fumant ma cigarette et j'arrive devant l'enseigne du Solaris toujours avec le même clignotement. J'ouvre la porte du batiment et monte les escaliers pour ouvrir la porte de mon appartement.

Je la referme à clef et écrase le reste de ma clope consummée dans le cendrier de la cuisine. Je me fous en débardeur et en caleçon puis je vais me coucher dans mon lit, Colt .45 et mon fric derrière mon oreiller. Je suis crêver et je dois être en forme demain pour aller voir Tirmee et peut-être faire des affaires....